Dernière mise à jour à 08h35 le 05/06
La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre israélien en visite Benyamin Netanyahou ont convenu d'empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires, mais ne sont pas parvenus à un accord sur les moyens de réaliser ce but, a déclaré lundi Mme Merkel.
Mme Merkel a tenu ces propos au cours d'une conférence de presse conjointe avec M. Netanyahou, venu en Europe pour tenter de persuader ses alliés de soutenir son appel à modifier l'accord sur le nucléaire iranien et à expulser l'Iran de Syrie.
La chancelière allemande a déclaré au cours de la conférence de presse qu'avant l'accord sur le nucléaire parrainé par l'ONU, l'Iran était sur le point de se doter de l'arme atomique, et que l'accord avait eu pour vertu de garantir "plus de transparence".
Elle a plaidé pour un maintien de l'accord sur le nucléaire en dépit du retrait des Etats-Unis, afin d'empêcher la République islamique de se doter de l'arme atomique.
M. Netanyahou a cependant déclaré que l'accord autoriserait l'Iran a développer des quantités "illimitées" d'uranium enrichi dans le futur, en acceptant simplement de ne pas procéder à cet enrichissement dans l'immédiat. Il a décrit cet accord comme "inacceptable".
M. Netanyahou a appelé le monde à imposer des sanctions économiques contre l'Iran, affirmant que l'accord nucléaire avait conduit à un afflux des investissements étrangers dans le pays, lui permettant de renforcer son économie pour se préparer à la guerre.
"Nous sommes unis dans l'idée que l'Iran ne devra jamais être autorisé à se doter d'armes nucléaires", a quant à elle déclaré Mme Merkel, ajoutant que les différends entre l'Allemagne et Israël ne portaient que sur la manière de réaliser ce but.
Reconnaissant que les deux pays n'étaient pas du même avis sur la question, elle a cependant souligné qu'il existait un consensus de vues sur l'implication de l'Iran dans la guerre civile syrienne.
Mme Merkel a en outre réaffirmé qu'Israël et la Palestine devaient continuer à s'appuyer sur une solution à deux Etats.
"A l'heure actuelle, je pense que la situation est très complexe, car il n'y a pas de dialogue", a-t-elle déclaré, en référence aux récents affrontements et au profond désaccord survenus après que les Etats-Unis ont décidé de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
Répondant à un journaliste sur la question de savoir si Israël cesserait un jour d'occuper les territoires palestiniens de la bande de Gaza, M. Netanyahou a déclaré qu'Israël était prêt à négocier un accord de paix, mais a souligné que la bande de Gaza était contrôlée par le Hamas et par d'autres acteurs qui "appellent à la destruction d'Israël".