Dernière mise à jour à 15h36 le 17/08
Les responsables de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), du Fonds International de développement agricole (FIDA) et du Programme alimentaire mondial (PAM) sont arrivés mercredi au Niger pour une visite de quatre jours (15 au 18 août) visant à souligner les efforts régionaux destinés à gérer la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.
Cette visite fait suite à la mission effectuée en juin dernier par le président nigérien Mahamadou Issoufou à Rome, en Italie, "où toutes ces personnalités ont apprécié la politique du Niger en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l'Initiative 3N (Les Nigériens Nourrissent les Nigériens)", selon le porte-parole du gouvernement nigérien, Abdourahaman Zakaria.
Pendant leur visite, le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, le président du FIDA, Gilbert F. Houngbo et le directeur exécutif du PAM, David Beasley, doivent se rendre sur les sites de plusieurs projets où les trois agences onusiennes collaborent avec le gouvernement nigérien et d'autres partenaires. Une collaboration qui a permis d'offrir de nouvelles opportunités aux populations pour nourrir leurs familles, gagner leurs vies et renforcer leurs moyens d'existence par le biais d'activités agricoles.
Pour la FAO, le FIDA et le PAM, ces initiatives illustrent la nécessité de lier l'aide humanitaire à l'aide au développement en vue de renforcer la paix dans la région. Dans cette optique, les trois agences alimentaires de l'ONU soutiennent l'initiative 3N qui vise à réduire la pauvreté et à renforcer la résilience en situation de crises alimentaires.
Au Niger, comme dans de nombreuses zones du Sahel, les chocs climatiques ont entraîné des sécheresses périodiques avec des impacts dévastateurs sur les populations vulnérables de la région, en particulier celles qui dépendent de la production animale pour leurs moyens d'existence et leur survie.
Alors que la période de soudure s'étend de juin à septembre, les agences onusiennes estiment que près de 6 millions de personnes seront confrontées à une situation de grave insécurité alimentaire pendant cette période. Parmi elles, près de la moitié - soit 2,7 millions de personnes - sont des éleveurs ou des agropasteurs. Près de 1,6 million d'enfants devraient par ailleurs souffrir de malnutrition aigüe sévère pendant cette période.
Au cours de leur visite, les chefs de la FAO, du FIDA et du PAM doivent rencontrer le président Issoufou ainsi que le Premier ministre Brigi Rafiniet et d'autres membres du gouvernement.
Les trois responsables onusiens souligneront les efforts conjoints entrepris pour lutter contre la pauvreté, le sous-développement, les impacts des événements climatiques extrêmes et la gestion des migrations - des facteurs qui ont tous contribué à la situation critique de la région au niveau sécuritaire et humanitaire.