Dernière mise à jour à 09h08 le 10/08
La construction du gigantesque barrage hydroélectrique de Kandadji au Niger, sur le fleuve Niger, environ 150 km en amont de Niamey, confiée à l'entreprise chinoise China Gezhouba Group Company (CGGC), "sera exécutée dans un meilleur délai", a rassuré jeudi à Niamey le directeur général de la CGGC Niger SARL, M. Zheng Zufei.
Le responsable de la société chinoise chargée de la construction du barrage de Kandadji a fait cette déclaration à la presse au sortir d'une audience avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, ayant porté essentiellement sur la réalisation des travaux dans le délai.
"Le président de la République nous a rassurés de son soutien pour la réalisation de ce projet très important pour le Niger dans le délai, nous allons fournir des efforts pour mobiliser toutes nos ressources pour que le projet puisse être réalisé dans le meilleur délai", a promis M. Zheng.
Il a ajouté que son entreprise est basée au Niger pour aider le pays dans son développement, et renforcer l'amitié sino-africaine.
En rappel, la réalisation de ce barrage a été initialement confiée à une société russe "ZARUBEZHVODSTROY". Après plusieurs péripéties et devant l'incapacité technique constatée de l'entreprise à réaliser dans le délai la construction de ce barrage hydroélectrique de Kandadji, le gouvernement nigérien a décidé en juillet 2013 de résilier le contrat.
Début 2018, le choix a été définitivement porté sur l'entreprise chinoise CGGC, pour notamment la réalisation des travaux de génie civil pour la construction du barrage.
Le 31 décembre dernier, le président Issoufou a promis dans son discours à la nation à l'occasion du nouvel an, que "l'année 2018 sera, aussi, l'année de la reprise effective des travaux du barrage de Kandadji dont la mise en eau doit intervenir en 2020".
Le barrage hydroélectrique de Kandadji devait permettre à terme d'irriguer plus de 45 000 hectares et contribuer à la résorption du problème énergétique du Niger par la production d'une puissance installée de plus de 130 mégawatts.
Il permet la régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la vallée du Niger, est de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce à la régénération du milieu naturel, l'amélioration de la sécurité alimentaire et la couverture des besoins en eau et en énergie.
La réalisation du barrage permet la disponibilité en eau, rendue possible par l'existence d'un réservoir de régulation de 1,6 milliard de m3, garantira un débit minimum de 120 m3/s à Niamey et sécurisera tous les usages socio-économiques de l'eau, selon les études techniques.