Dernière mise à jour à 10h14 le 09/08
Au Niger, plusieurs partenaires du secteur privé se sont engagés à mobiliser des fonds pour l'amélioration des conditions de vie des malades drépanocytaires à l'occasion d'une table ronde de plaidoyer organisée mardi à Niamey par le ministère de la Santé publique, a constaté Xinhua sur place.
Placée sous le thème "Ensemble contre la drépanocytose, le secteur privé s'engage", cette table ronde vise à lever des fonds en faveur de la prise en charge des sujets drépanocytaires et à renforcer les engagements du secteur privé pour la prise en compte du financement des actions de santé dans leurs prévisions pour le volet social.
Ces fonds seront destinés à la réhabilitation du nouveau site du Centre national de référence de la drépanocytose (CNRD) et à appuyer la disponibilité des médicaments et réactifs indispensables à la prise en charge optimale des patients.
Selon le ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou Mainassara, la drépanocytose est actuellement la première maladie génétique de par le nombre de personnes atteintes, avec une prévalence de 13% pour le continent africain.
Au Niger, au moins une personne sur cinq est atteinte de la drépanocytose. "La maladie se caractérise par des épisodes de douleurs atroces, ponctués de complications parfois invalidantes, de retard ou d'abandon scolaire pour les enfants et d'absentéisme au travail pour les adultes", a-t-il expliqué.
En 2009, le gouvernement nigérien a créé à Niamey le CNRD avec pour vocation la prise en charge médicale et psychosociale des malades drépanocytaires. Depuis, il a accueilli et suivi 6.242 patients du Niger et d'autres pays de la sous-région. En 2017, il a réalisé 2.972 électrophorèses dont 1.002 cas de force majeure, soit 33% pour 13.701 admissions dont 42% sont des enfants de 0 à 5 ans, selon les statistiques officielles.