Dernière mise à jour à 08h19 le 05/09
La Maison Blanche a mis en garde mardi que les États-Unis "répondront de manière rapide et appropriée" si la Syrie utilise des armes chimiques dans la province d'Idlib.
Dans un communiqué, la Maison Blanche a déclaré "notre position ferme reste que si le président Bachar Al-Assad décide une nouvelle fois de recourir à des armes chimiques, les États-Unis et leurs alliés répondront de manière rapide et appropriée".
"Les États-Unis surveillent de près la situation dans la province d'Idlib en Syrie, où des millions de civils innocents sont sous la menace d'une attaque imminente du régime d'Assad", selon ce communiqué, qui dénonce derrière cette attaque potentielle un "soutien" de la Russie et de l'Iran.
"Le président Donald J. Trump a mis en garde qu'une telle attaque constituerait une escalade irréfléchie d'un conflit déjà tragique et mettrait en danger les vies de centaines de milliers de personnes", selon la Maison-Blanche.
"Les États-Unis continueront de travailler sans relâche avec leurs alliés pour trouver une solution diplomatique durable afin de résoudre les hostilités en Syrie sous l'égide de la Résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies", a-t-il dit.
Depuis le début de cette année, les rebelles syriens ont été chassés de bastions importants à Damas, la capitale du pays, dans la province de Homs dans le centre du pays et dans la région sud du pays.
L'armée du gouvernement a amassé des forces et équipements militaires près d'Idlib ces dernières semaines, alors que la dernière grande bataille contre les rebelles en Syrie est imminente.
Le 3 septembre, le président Trump a mis en garde dans un message sur Twitter que le président syrien Bachar Al-Assad "ne doit pas attaquer de manière irréfléchie la province d'Idlib".
"Les Russes et les Iraniens commettraient une grave erreur en participant à cette tragédie humaine potentielle. Des centaines de milliers de personnes pourraient être tuées. Ne laissez pas cela se produire !" , a-t-il dit.
Le Kremlin a répondu plus tard que cette mise en garde de ne pas attaquer la province syrienne détenue par les rebelles négligeait la menace que représentent les terroristes dans cette région.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu'Idlib resterait l'une des principales questions à l'ordre du jour du sommet russo-turco-iranien qui doit avoir lieu vendredi à Téhéran.
La province d'Idlib compte près de 2,5 millions d'habitants et revêt une importance stratégique car elle est frontalière de la Turquie au nord et comprend une base aérienne russe. Elle est également proche de la province côtière de Lattaquié, province natale du président Bachar Al-Assad.