Dernière mise à jour à 08h55 le 13/09
Le taux de chômage dans le territoire palestinien occupé a atteint plus de 27% en 2017, soit le plus élevé au monde, en raison de la détérioration de la situation socioéconomique au cours de l'année écoulée, selon un rapport publié mercredi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
Selon le rapport annuel sur l'assistance de la CNUCED au peuple palestinien, l'économie sous contrainte du territoire palestinien occupé a de nouveau enregistré "des résultats insatisfaisants" en 2017. Par rapport à un niveau de référence déjà faible, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 3%, ce qui signifie que le revenu par habitant a encore baissé.
"Reflet de la faible croissance du PIB, le chômage est passé de 26,9% en 2016 à 27,4% en 2017", a indiqué le rapport.
Le rapport a précisé que les conditions difficiles liées à l'occupation israélienne touchent de manière disproportionnée les femmes et les jeunes. Le taux d'activité des femmes plaestiniennes n'est que 19 %, tandis que la moitié des Palestiniens âgés de moins de 30 ans sont au chômage.
La CNUCED a averti que la baisse du soutien des donateurs, le gel des activités de reconstruction à Gaza et une consommation des secteurs public et privé non viable financée par le crédit ne présagent rien de bon pour l'économie, ajoutant que les perspectives de croissance de l'économie palestinienne sont également assombries par la confiscation de terres et de ressources naturelles opérée par la puissance occupante.
Le rapport a souligné qu'en raison du blocus imposé, qui est entré dans sa onzième année, la situation dans la bande de Gaza est caractérisée par les profondes souffrances de la population et par la dépendance à l'égard de l'aide.
En 2012, l'ONU a mis en garde contre le fait que si l'évolution de la situation n'était pas inversée, Gaza serait inhabitable en 2020. Depuis lors, selon le rapport, tous les indicateurs socioéconomiques se sont dégradés et les conditions à Gaza se sont détériorées.