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Les Brésiliens se rendent aux urnes pour une élection présidentielle particulièrement polarisée

Xinhua | 08.10.2018 09h04

Les Brésiliens se sont rendus dimanche aux urnes pour des élections générales décrites par beaucoup comme particulièrement polarisées, les deux principaux candidats se situant à l'opposé l'un de l'autre sur le spectre politique.

Le populiste de droite Jair Bolsonaro, du Parti social-libéral (PSL), en tête des sondages pré-électoraux avec un impressionnant 36,7 % des intentions de vote, a déclaré après avoir voté à Rio de Janeiro qu'il était convaincu d'obtenir assez de voix pour remporter la victoire sans avoir besoin d'un second tour à la fin du mois.

"Cela s'arrête aujourd'hui", a dit ce candidat réputé pour sa rhétorique agressive, interrogé sur la possibilité d'un second tour le 28 octobre.

"Nous avons le soutien de plusieurs importants secteurs de la société : les entrepreneurs, les commerçants, les dirigeants évangéliques, de bons citoyens brésiliens qui veulent s'éloigner du socialisme... Des gens qui veulent une économie libérale, avec moins d'Etat, des gens qui veulent défendre les valeurs familiales", a-t-il affirmé.

Le candidat de gauche Fernando Haddad, du Parti des travailleurs (PT) - un parti qui a été au pouvoir pendant la majeure partie des 15 dernières années - a quant à lui voté à Sao Paulo.

M. Haddad est entré dans la course électorale avec environ 25 % des intentions de vote, après avoir été désigné le 11 septembre en remplacement du premier candidat du PT, le très populaire Luiz Inacio Lula da Silva, déjà été deux fois élu président.

M. Lula da Silva était initialement en tête des intentions de vote dans les sondages, mais sa candidature a été invalidée en raison de sa condamnation pour corruption - une condamnation qu'il affirme être politiquement motivée, et avoir pour seul but de l'empêcher d'être réélu.

Dimanche matin, au cours d'un petit-déjeuner avec des membres d'un syndicat local de métallurgistes, M. Haddad a déclaré qu'il s'attendait à un second tour face à M. Bolsonaro.

"Il y a des gens qui ne veulent pas d'un second tour, parce que cela implique de présenter des arguments et de comparer des propositions. Ce genre d'exposition handicapera le candidat qui n'a pas de proposition", a indiqué M. Haddad.

L'actuel président brésilien Michel Temer, après avoir déposé son bulletin dans l'urne dans une école de Sao Paulo, a évoqué la polarisation actuelle, affirmant qu'elle se dissiperait après les élections.

"Le pouvoir appartient au peuple. Il n'appartiendra pas à Bolsonaro ou à Haddad ou à qui que ce soit... Une fois le débat terminé, vous verrez que les Brésiliens sauront s'unir", a-t-il déclaré.

Les derniers sondages publiés samedi soir prédisent un score d'environ 40 % des voix pour M. Bolsonaro, en dessous des 50 % requis pour remporter l'élection dès le premier tour.

Des sondages suggèrent cependant que M. Bolsonaro battrait M. Haddad par 45 % contre 43 % des voix au second tour, selon l'agence de sondage Datafolha, ou par 45 % contre 41 %, selon la firme Ibope.

Le vote est obligatoire au Brésil, où plus de 147 millions d'électeurs sont appelés à élire un nouveau président, mais aussi des gouverneurs et des législateurs locaux et fédéraux.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Yishuang Liu)
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