Dernière mise à jour à 08h29 le 08/10
Le changement climatique fait courir des risques significatifs à la Mongolie, a déclaré vendredi le Premier ministre mongol, Ukhnaa Khurelsukh, lorsqu'il s'est exprimé devant le parlement sur les questions de la réinstallation des populations et du développement urbain dans le pays.
"En Mongolie, le phénomène de l'exode rural s'est intensifié en raison des catastrophes naturelles liées au climat," a-t-il dit, et les problèmes qui en découlent - en termes d'urbanisation rapide - font courir "des risques significatifs à notre pays, en particulier dans la capitale, Oulan-Bator."
"Notamment, il est prévu que la pollution de l'air et du sol dans la capitale, Oulan-Bator, va empirer. Par conséquent, nous devons accorder davantage d'attention à l'amélioration des conditions de vie et à l'augmentation du nombre d'emplois dans d'autres villes et dans les zones rurales afin d'atténuer la surpopulation dans la région capitale," a-t-il dit.
La température moyenne en Mongolie a augmenté de 2,10 degrés depuis 1940, c'est-à-dire plus du double de l'augmentation moyenne de la température dans le monde, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement.
Le changement climatique fait augmenter les risques de catastrophes naturelles, notamment des sécheresses et des hivers extrêmement rigoureux, dénommés "dzuds" en Mongolie.
Plus de 600 000 éleveurs qui ont perdu leur bétail pendant des dzuds ont migré vers Oulan-Bator au cours des trois dernières décennies, montrent des données officielles.
La Mongolie a une population de 3,2 millions d'habitants, dont 66 % vivent dans les zones urbaines, a dit M. Khurelsukh.
Fin 2017, Oulan-Bator abritait 46 % de la population mongole.