Dernière mise à jour à 09h02 le 08/01
On dénombre 345 personnes interpellées (dont 281 placées en garde à vue) suite aux manifestations de samedi à l'initiative des "Gilets jaunes", qui ont été émaillées de violences dont certaines spectaculaires, a annoncé le ministère français de l'Intérieur dans un communiqué diffusé lundi.
Ce bilan est inférieur aux week-ends de décembre, mais en hausse par rapport au 29 décembre.
Près de 50.000 personnes ont manifesté samedi à travers le pays, une mobilisation en augmentation par rapport à la semaine précédente qui avait été marquée par un relatif essoufflement.
Des incidents parfois violents, vivement condamnés par le gouvernement et le président Emmanuel Macron, se sont notamment produits à Paris, Bordeaux ou Toulouse (sud-ouest).
L'intrusion à l'aide d'un engin de chantier au sein des locaux du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, rue de Grenelle à Paris, a provoqué une vive émotion.
Des violences spectaculaires ont par ailleurs été largement relayées par les réseaux sociaux, à commencer par la vidéo d'un boxeur au bonnet noir qui a attaqué à coups de poing des gendarmes mobiles à quelques dizaines de mètres du Musée d'Orsay.
L'homme, qui ne portait pas de gilet jaune, a été identifié et interpellé lundi. Il s'agit de Christophe Dettinger, un ancien boxeur professionnel et ex-champion de France.
Une caserne de gendarmerie a par ailleurs été attaquée à Dijon (est) par une trentaine de "Gilets jaunes".
A Montpellier (sud), des manifestants ont de leur côté tenté de pénétrer à l'intérieur de la préfecture.
Des centaines de femmes "Gilets jaunes" se sont rassemblées dimanche dans plusieurs villes de France, souhaitant donner une image pacifique du mouvement au lendemain de ces nouvelles violences.
L'inspection générale de la police nationale a pour sa part été saisie après la diffusion d'une vidéo sur les réseaux sociaux montrant un policier frappant plusieurs manifestants à Toulon (sud-est).