Dernière mise à jour à 10h41 le 07/01
Selon le ministère des Richesses naturelles, des installations construites pour la protection et la restauration des écosystèmes des récifs Yongshu, Zhubi et Meiji des îles Nansha ont été mises en service le 1er janvier.
Cette initiative est une étape majeure dans la volonté de la Chine d'assumer la responsabilité de protéger et de restaurer l'écologie territoriale et spatiale. Les installations de Yongshu, Zhubi et Meiji serviront principalement à la protection et à la restauration des récifs coralliens, un écosystème typique des îles Nansha. La protection des récifs coralliens est la clé pour assurer la sécurité écologique des îles Nansha, et même de la mer de Chine méridionale dans son ensemble, a indiqué le ministère sur son site Internet.
D'après le ministère, les mesures spécifiques incluront des enquêtes et des évaluations régulières pour maîtriser progressivement l'évolution des écosystèmes de récifs coralliens dans les îles Nansha et pour identifier scientifiquement les zones qui nécessitent une conservation et une réhabilitation.
La restauration naturelle constituera l'approche principale, mais la restauration artificielle pourrait être utilisée comme mesure supplémentaire, a ajouté le ministère, qui a également précisé que des expériences seront menées pour développer une technologie et des méthodes qui correspondent aux conditions écologiques locales et aux caractéristiques des îles Nansha.
Le ministère a ouvert des stations d'observation maritime sur les trois récifs, qui fournissent désormais des services d'information réguliers, notamment des prévisions maritimes et des avertissements de catastrophe, à la communauté internationale et aux navires de passage.
Dans le même temps, l'Académie chinoise des sciences a annoncé l'ouverture du Centre de recherche intégré sur les sciences des récifs et des îles sur le récif Meiji. Le centre deviendra une base d'essais sur site pour les études sur l'écologie, la géologie, l'environnement, les matériaux et l'énergie des océans de la mer tropicale.
De leur côté, les experts estiment que mener des recherches approfondies sur les sciences marines en mer de Chine méridionale, qui compte de nombreuses îles, des écosystèmes divers et des ressources océaniques riches est d'une importance mondiale.
Le centre dispose de plusieurs laboratoires dans des domaines connexes tels que l'écologie, la géologie, l'environnement et la prévention de la corrosion.
La protection des ressources et des systèmes écologiques a été particulièrement mise en avant ces dernières années à Hainan, la province la plus méridionale de la Chine. Ainsi, en 2016, le gouvernement provincial a tracé une « ligne rouge » pour protéger ses principales ressources écologiques et ses zones écologiquement vulnérables, qui représentent 11 535 km 2, soit 33% de l'île tropicale et 8 316,6 km 2, soit 35,1% des eaux environnant Hainan.
Chen Hong, océanographe et directeur de l'Institut d'océanographie tropicale de la mer de Chine méridionale à Hainan, a pour sa part souligné que l'environnement écologique en mer de Chine méridionale s'est remarquablement amélioré ces dernières années, grâce à la protection du gouvernement et aux progrès réalisés en matière de sensibilisation de la population, en particulier des pêcheurs ressources maritimes.
En tant que participant à plusieurs projets de recherche sur les écosystèmes maritimes de Hainan, M. Chen s'est rendu environ 20 fois avec ses équipes dans les îles Xisha, où il a planté plus de 30 000 coraux, palourdes et de grandes algues. Il a également dirigé son équipe dans la plantation de 170 000 autres plants de corail dans les eaux marines de Sanya. Ce scientifique âgé de 53 ans prévoit à présent de cultiver 500 000 plants de coraux en mer de Chine méridionale cette année et 300 000 autres l'année prochaine pour réaliser son plan de culture d'un million de coraux d'ici 2020.