Dernière mise à jour à 09h00 le 27/03
Suite à l'amendement des députés britanniques sur le Brexit du 25 mars 2019, ainsi que la démission de trois Secrétaires du gouvernement de Theresa May ce même jour, les signaux semblent au vert pour un 2e référendum britannique.
Cet amendement, adopté lundi 25 mars à 329 voix contre 302, ouvre de nouvelles perspectives au Brexit. Cet amendement a été adopté malgré l'opposition de Theresa May et permet à la Chambre des communes d'agir davantage sur la forme du Brexit.
Dès mercredi, la Chambre des communes pourrait organiser des votes sur le maintien du Royaume-Uni dans le marché unique de l'UE, l'annulation pure et simple de la sortie du Royaume-Uni de l'UE ou même l'organisation d'un 2e référendum.
Plusieurs signaux semblent donc être en faveur d'un 2e référendum. Plus d'un million de citoyens britanniques ont défilé dans les rues de Londres samedi 23 mars, pour exprimer leur volonté de rester dans l'UE et ont demandé l'organisation d'un 2e référendum.
Ils étaient par ailleurs 4,5 millions d'internautes britanniques à avoir signé une pétition entre la fin février et le 22 mars, réclamant l'annulation du Brexit. C'est cette mobilisation entamée sur internet qui s'est traduite par la marche du samedi 23 mars.
Cette mobilisation a également eu pour impact la démission de trois secrétaires d'Etat du gouvernement de Theresa May. Il s'agit de Richard Harrington, en charge de l'Industrie, d'Alister Burt pour les Affaires Etrangères et de Steve Brine pour la Santé. Tous sont en désaccord total avec la stratégie de sortie imposée par la Première ministre May.
Les dernières consultations menées par Theresa May depuis dimanche 24 mars semblent être un coup d'épée dans l'eau. Elle a rencontré Jeremy Corbyn (leader de l'opposition du Parti Travailliste), qui clame toujours qu'il ne votera pas l'accord de Theresa May. Le Parti Unioniste Démocrate (DUP) et ses 10 députés, sur lesquels Mme May compte pour faire passer son accord, refuse toujours d'entériner l'accord de divorce. En l'absence des soutiens nécessaires, Mme May risque ne pas soumettre de son accord à un nouveau vote au Parlement britannique. Pour Steve Barclay, responsable du Brexit, "Nous représenterons (l'accord) quand nous serons sûrs d'avoir le soutien nécessaire ".
C'est la course contre la montre pour le Parlement britannique, qui doit se prononcer cette semaine et répondre à la proposition de sortie du Royaume-Uni de l'UE, faite par l'UE, notamment une sortie le 12 avril en cas de "no-deal" ou une sortie le 22 mai en cas d'accord.
Bien que l'UE ait proposé deux dates de sortie, avec ou sans accord, ce que l'on sait aujourd'hui est que les députés britanniques ne souhaitent pas une sortie de l'UE sans accord ce qui ne l'exclut pas pour autant.
L'UE l'avait aussi fait savoir lors de ses propositions pour la sortie du Royaume-Uni de l'UE, que les députés britanniques avaient également la possibilité de révoquer l'article 50 du traité de Lisbonne, qui revient à l'annulation du Brexit. En attendant l'orientation que donnera le Parlement britannique sur la forme du Brexit, l'UE a déjà mis en place un arsenal de mesures en cas d'absence d'accord.
Ces mesures concernent le droit des consommateurs, les droits des citoyens de l'UE vivant au Royaume-Uni, les droits des ressortissants du Royaume-Uni vivant dans l'UE, les voyages entre le Royaume-Uni et l'UE, les études et formation au Royaume-Uni.