Dernière mise à jour à 08h58 le 04/04
Le quatrième round des négociations entre la Tunisie et l'Union européenne sur l'Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), a été fixé pour la période du 29 avril au 3 mai 2019, dans la capitale tunisienne, a-t-on appris mercredi auprès du ministère de l'Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.
Dans l'attente de ce 4ème round et "jusqu'à ce jour, les résultats des études, engagées sur ce thème, sont contradictoires, dans la mesure où certaines prévoient des retombées positives sur l'activité agricole, alors que d'autres font état d'effets néfastes", selon Hatem Gasmi, représentant du ministère.
"C'est pour cela que le ministère de l'Agriculture a lancé une étude globale sur l'ALECA (...) une étude chapeautée par des experts tunisiens et ses résultats serviront de base pour nos prochaines négociations", a souligné le responsable tunisien.
"Jusqu'à présent, a tenu à préciser M. Gasmi, les négociations entre les deux parties (Tunisie et UE) se trouvent dans leurs premières phases d'autant qu'elles (négociations) n'ont pas dépassé les principes généraux".
Le représentant du ministère tunisien de l'Agriculture a insisté que l'impérative d'engager des réformes structurelles qui "doivent être mises en place avant la conclusion de l'accord de l'ALECA, qui nécessitent des investissements colossaux pouvant atteindre les 5 milliards de dinars (environ 1,66 milliard de dollars)".
Et d'ajouter que son pays "sollicitera auprès de l'UE de lui accorder un appui financier pour la réalisation de ces réformes et de lui faciliter l'exportation des produits agricoles, notamment l'huile d'olive et certains fruits".
Représentant de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (UTAP), contacté lors d'une conférence à Tunis sur ce sujet, Abdelkhalek Ajlan, a assuré que son institution "refuse de faire passer la version actuelle de l'ALECA (...) il faut préserver la souveraineté du pays à travers l'unification des prises de position par l'ensemble des parties concernées".
D'après M Ajlan, "il est impératif de mettre à niveau le secteur agricole par la mise en place d'un programme national pour ainsi atteindre l'autosuffisance alimentaire avant l'entrée en application de l'ALECA entre la Tunisie et l'UE".