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Juncker: aucune prolongation supplémentaire de courte durée sur le Brexit

Xinhua | 04.04.2019 08h19

Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, s'est adressé mercredi lors de la session plénière au Parlement européen (PE), au président du PE Antonio Tajani et aux députés des 27 Etats membres de l'UE, pour dire que le 12 avril était la date ultime d'approbation possible de l'Accord sur le Brexit.

"Si la Chambre des communes ne s'est pas prononcée avant le 12 avril, aucune prolongation supplémentaire de courte durée ne sera possible. Après le 12 avril, nous risquons de mettre en péril le bon déroulement des élections au Parlement européen ainsi que le bon fonctionnement de l'UE", a insisté Jean-Claude Juncker.

Il a tout aussi rappelé que si le Royaume-Uni est en mesure d'approuver l'accord de retrait avec une majorité d'ici le 12 avril, l'UE devrait dans ce cas accepter une prolongation du Brexit jusqu'au 22 mai.

Jean-Claude Juncker répondait ainsi à la déclaration de la Première ministre britannique Theresa May du 2 mars 2019 selon laquelle, elle demanderait aux 27 dirigeants européens un nouveau report du Brexit, afin d'éviter une sortie du Royaume-Uni de l'UE sans accord.

Il y a 10 jours, le Conseil de l'UE avait accepté de prolonger la date du Brexit, à condition d'avoir l'approbation de l'accord de retrait du Royaume-Uni de l'UE par la Chambre des communes avant le 29 mars. Cela n'a pas été le cas, précise Jean-Claude Juncker.

Le président de la Commission européenne a rappelé aussi le caractère consensuel et équitable dont jouit l'accord de retrait conclu en novembre 2018. Ce qui a permis à chaque partie d'obtenir partiellement ce qu'elle recherchait mais non pas tout ce qu'elle recherchait.

"C'est à travers ce type de compromis que l'UE s'est bâtie et que le projet européen a pu avancer. C'est ce type de compromis dont nous avons besoin maintenant", a ajouté Jean-Claude Juncker.

Dans son discours, le président de la Commission européenne a fait état aussi de l'avancement des travaux des 27, sur la déclaration de politique sur un futur partenariat économique entre l'UE et le Royaume-Uni. Une UE flexible et qui serait ouverte à un accord de libre-échange, à des facilitations douanières, à une union douanière, et même à un espace économique européen.

Jean-Claude Juncker n'écarte pas non plus la possibilité d'un "no-deal", le 12 avril à minuit.

Cependant rappelle-t-il, "nous y sommes préparés depuis décembre 2017".

A ce jour, la Commission européenne a publié 91 notes sur la préparation au Brexit, 32 actes non législatifs, 19 propositions législatives et 3 communications.

Les mesures que les Etats membres et nous-mêmes avons prises atténueront les impacts les plus durs du choc d'un "no-deal", a-t-il dit.

Jean-Claude Juncker a rappelé la portée des mesures temporaires pour protéger les intérêts clefs de l'UE. Il a tout aussi indiqué que des turbulences subies par les citoyens et les entreprises dans tous les secteurs seront inévitables. Une sortie sans accord du Royaume-Uni de l'UE n'est pas synonyme d'absence d'engagements.

M. Juncker a également fixé des conditions préalables pour des discussions après un "no-deal", selon lesquelles le Royaume-Uni devrait honorer ses engagements financiers envers l'UE, les droits des citoyens de l'UE devraient être maintenus et protégés, et une solution devrait être trouvée à la question de la frontière irlandaise de manière "à préserver la paix et le marché intérieur".

(Rédacteurs :Xiao Xiao, Yishuang Liu)
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