Dernière mise à jour à 08h22 le 18/06
Des représentants de syndicats, de la société civile et d'étudiants du monde se sont rassemblés lundi à Genève pour condamner la politique américaine de séparation des familles de migrants à la frontière sud du pays.
La présidente de la Fédération américaine des enseignants (AFT), Randi Weingarten, a réuni des dizaines d'activistes des droits de l'Homme internationaux et américains pour déposer une plainte sur les droits de l'Homme auprès du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies qui se réunira du 24 juin au 12 juillet.
Selon Mme Weingarten, ces douze derniers mois, 2 500 enfants ont été séparés de leur famille à la frontière américano-mexicaine. "Après avoir été arrachés à leurs parents, les enfants sont détenus dans des tentes ou des fourgons dans le désert. Au moins sept d'entre eux ont trouvé la mort. C'est notre honte", a déclaré Mme Weingarten, dont la fédération comprend environ 1,7 million de membres aux Etats-Unis.
L'Internationale des services publics (PSI), une fédération syndicale internationale représentant 20 millions de femmes et d'hommes qui travaillent dans les services publics de 150 pays à travers le monde, l'Internationale de l'éducation et des étudiants de l'Ecole internationale de Genève ont exprimé leur soutien à cette plainte.
"Nous sommes des soldats qui luttent pour la dignité des enfants et pour le bien-être des enfants. C'est pourquoi nous devons garder les enfants avec leurs familles", a déclaré Mme Weingarten.
Les démarches de la fédération ont pour but de "défendre les principes fondateurs de notre ordre international", a ajouté Mme Weingarten.
"Aujourd'hui, en 2019, dans une Amérique juste et supposée libre, des enfants migrants grandissent en détention et loin des bras de leurs parents. Ils vivent dans des camps. Ils souffrent", a-t-elle dénoncé.