Dernière mise à jour à 10h31 le 17/09
Le lanceur d'alerte Edward Snowden a demandé, lors d'une interview accordée à la radio France Inter diffusée ce lundi, au président français Emmanuel Macron le droit d'asile sur le territoire français.
L'enregistrement a été fait le vendredi 13 septembre, et Edward Snowden se trouve en Russie depuis qu'il a dénoncé le système de surveillance massive des services secrets américains en 2013.
M. Snowden a demandé l'asile à une vingtaine de pays dont la France, qui avait refusé sous le mandat présidentiel de François Hollande en 2013. "Evidemment, j'aimerais beaucoup que M. Macron m'accorde le droit d'asile", a-t-il dit.
"On ne veut pas que la France devienne comme ces pays que vous n'aimez pas. Le plus triste dans toute cette histoire, c'est que le seul endroit où un lanceur d'alerte américain a la possibilité de parler, ce n'est pas en Europe, mais c'est ici (en Russie)", a-t-il déclaré.
"Ce n'est pas seulement la France qui est en question, c'est le monde occidental, c'est le système dans lequel on vit. Protéger les lanceurs d'alerte, ça n'a rien d'hostile. Accueillir quelqu'un comme moi, ce n'est pas attaquer les Etats-Unis", a-t-il ajouté.
Dimanche 15 septembre, la ministre française de la Justice Nicole Belloubet s'est dite favorable à l'accueil d'Edward Snowden en France, dans l'émission le Grand Jury, sur RTL-Le Figaro-LCI.
La députée européenne LREM Nathalie Loiseau s'est également dite en faveur de l'accord de l'asile en France au lanceur d'alerte : "Je serais très heureuse qu'il soit en Europe", a-t-elle affirmé ce lundi sur France Inter, estimant que le refus des pays européens était en "décalage complet par rapport aux valeurs qu'on porte."
Dès le 5 juin 2013, Edward Snowden, alors employé de l'agence américaine de renseignement (NSA), révèle des informations classées top-secrètes par l'intermédiaire de plusieurs médias américains, évoquant notamment l'existence d'un système de surveillance mondiale des communications et d'Internet.
Il est inculpé le 22 juin 2013 par le gouvernement américain pour espionnage et utilisation illégale de biens gouvernementaux. Il a obtenu en 2014 en Russie un droit de résidence pour trois ans, puis prolongé jusqu'en 2020.