Dernière mise à jour à 10h18 le 06/01
L'Iran a annoncé dimanche la cinquième et dernière étape de son processus de réduction des engagements pris dans le cadre de l'accord historique sur le nucléaire de 2015, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.
"Dans la cinquième étape de l'abandon de ses engagements, la République islamique renonce à la dernière restriction clé stipulée par l'accord sur le nucléaire, à savoir la limitation du nombre de centrifugeuses", a indiqué IRNA, citant une annonce du gouvernement iranien.
En conséquence, la République islamique "n'acceptera plus aucune restriction pratique, que ce soit sur la pureté et le niveau d'enrichissement de son uranium, la quantité de matière enrichie produite ou les activités de recherche et de développement" liées à son programme nucléaire, a indiqué le gouvernement.
"Désormais, le programme nucléaire iranien progressera en fonction de ses propres exigences techniques", a-t-il ajouté.
En réaction à la décision prise en mai 2018 par les Etats-Unis de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et de réimposer des sanctions contre l'Iran, et en raison de la lenteur de l'Europe à mettre en place un système permettant de faciliter des transactions bancaires et des exportations de pétrole de l'Iran, la République islamique a commencé en mai 2019 à prendre des mesures visant à renoncer progressivement à ses engagements en matière de nucléaire.
L'Iran avait précédemment déclaré que son renoncement à ces obligations était avant tout un "signal d'alarme" adressé aux autres signataires de l'accord, dans le but de les amener à mieux protéger les intérêts économiques de l'Iran.
"Comme par le passé, l'Iran continuera à coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)", a annoncé dimanche l'Iran.
Le gouvernement iranien a souligné que Téhéran était prêt à revenir à ses engagements si les sanctions anti-iraniennes étaient levées et les intérêts économiques de l'Iran mieux protégés.