Dernière mise à jour à 14h17 le 29/02
Le XXIe siècle doit être le siècle de l'égalité pour les femmes, a estimé jeudi soir le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, qui a appelé à transformer le monde en assurant une participation égale pour chacun.
S'adressant aux professeurs et aux étudiants de la New School, une université new-yorkaise, il s'est qualifié de féministe et a appelé les hommes du monde entier à soutenir les droits des femmes.
"Tout comme l'esclavage et le colonialisme ont été les taches des siècles précédents, nous devrions tous avoir honte des inégalités dont sont victimes les femmes au XXIe siècle. C'est non seulement inacceptable, mais également stupide", a-t-il dénoncé.
Pour le chef de l'ONU, l'inégalité entre les sexes et la discrimination à l'égard des femmes et des filles demeurent une injustice écrasante à travers le monde.
Au cœur du problème se trouve le pouvoir, car les structures de pouvoir dominées par les hommes soutiennent tout, des économies nationales aux systèmes politiques, en passant par le monde des affaires et au-delà, a observé M. Guterres.
Il a souligné que les dommages causés par le patriarcat et les inégalités allaient bien au-delà des femmes et des filles. "Les hommes aussi ont un genre. Il est défini de manière si rigide qu'il peut piéger les hommes et les garçons dans des stéréotypes qui impliquent un comportement à risque, une agression physique et une réticence à demander conseil ou soutien", a-t-il dit.
"Il est temps d'arrêter d'essayer de changer les femmes et de commencer à changer les systèmes qui les empêchent de réaliser leur potentiel. Nos structures de pouvoir ont graduellement évolué pendant des milliers d'années. Une évolution supplémentaire est attendue depuis longtemps. Le XXIe siècle doit être le siècle de l'égalité des femmes", a lancé le chef de l'ONU.
Mettre fin à l'inégalité entre les sexes est essentiel pour résoudre les défis mondiaux insolubles tels que les conflits et la violence ou encore la crise climatique, a-t-il indiqué. Ceci contribuera également à combler la fracture numérique, à avoir une mondialisation plus juste et à accroître la représentation politique des femmes.
"L'opportunité qu'offrent ces problèmes causés par l'homme -et je choisis délibérément ces mots-, c'est qu'ils recèlent des solutions guidées par l'humain", a estimé Antonio Guterres.
Alors que l'ONU fête son 75e anniversaire cette année, l'organisme mondial prend des mesures plus énergiques pour soutenir les droits des femmes, a-t-il assuré, promettant d'approfondir son engagement à mettre en avant et à soutenir l'égalité entre les sexes jusqu'à la fin de son mandat.