Dernière mise à jour à 10h08 le 10/03
La crise sanitaire provoquée par l'épidémie de coronavirus (COVID-19) dans le monde pourrait avoir de graves répercussions économiques, a indiqué lundi la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) à Genève.
La propagation du coronavirus est non seulement une urgence de santé publique, mais aussi une menace économique importante, a déclaré la CNUCED dans une étude, précisant que l'épidémie provoquera cette année une récession dans certains pays et fera baisser la croissance annuelle mondiale en dessous de 2,5%, le seuil de récession de l'économie mondiale. Selon une trame préliminaire, les économies les plus touchées seront les pays exportateurs de pétrole, mais aussi les autres exportateurs de matières premières.
Des ralentissements de la croissance entre 0,9 et 0,7% sont susceptibles de se produire dans des pays tels que le Canada, le Mexique et la région d'Amérique centrale, a indiqué la CNUCED.
L'autre menace tant redoutée par la CNUCED, c'est le fait que dans de nombreux pays en développement, les niveaux d'endettement global public et privé atteignent déjà "des niveaux de détresse élevés et, dans plusieurs cas, aigus". La CNUCED estime que les banques centrales ne seront pas en mesure de résoudre seules cette crise. Une façon de plaider pour une réponse appropriée de politique macroéconomique qui nécessitera des dépenses budgétaires agressives avec des investissements publics importants, y compris dans l'économie des soins, et un soutien social ciblé pour les travailleurs, les entreprises et les communautés affectés.