Dernière mise à jour à 09h57 le 12/05
Le troisième cycle de négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) a débuté lundi, dans le but d'obtenir un accord commercial permanent post-Brexit.
Les négociateurs vont mener des discussions intensives pendant une semaine, à l'aide de liaisons vidéo entre Londres et Bruxelles en raison de la pandémie de COVID-19.
Ce nouveau cycle de négociations a commencé dans un contexte de déception exprimée par le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, à l'issue de la précédente série de négociations le mois dernier.
Le Royaume-Uni est actuellement dans une période de mise en œuvre après avoir mis fin à son adhésion à l'Union le 31 janvier.
Une course contre la montre est maintenant en cours pour faire une percée significative avant fin juin, la date limite fixée pour décider ou non de demander une prolongation de la période de mise en œuvre actuelle, qui doit expirer le 31 décembre.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a insisté sur le fait qu'il ne prolongera pas les liens du Royaume-Uni avec l'UE au-delà de la fin de l'année.
Au cours du week-end, M. Johnson s'est entretenu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, discutant principalement de la crise du COVID-19.
A Londres, le quotidien Daily Express a rapporté lundi que le négociateur en chef britannique du Brexit, David Frost, lancerait un nouvel avertissement à M. Barnier, affirmant que des progrès devaient être réalisés ce mois-ci pour sortir de l'impasse des négociations commerciales parce que le gouvernement britannique ne souhaite pas les retarder.
Alors que M. Barnier a exprimé sa déception le 24 avril face au peu d'évolution lors de la précédente série de pourparlers, Downing Street a déclaré que des progrès limités avaient été réalisés, ajoutant que les pourparlers devaient aller de l'avant de manière constructive.
Downing Street a confirmé lundi que les pourparlers se tenaient et se poursuivraient tout au long de la semaine.
"Alors que l'UE cherche à faire face à l'impact du coronavirus sur les 27 Etats membres, ils devront proposer toutes sortes de nouvelles législations qui seront évidemment conçues pour les 27, plutôt que d'être adaptées aux intérêts du Royaume-Uni. Une prolongation de la période de transition nous lierait à la future législation de l'UE, sans que nous puissions participer à la concevoir", a déclaré un porte-parole du Premier ministre britannique.