Dernière mise à jour à 10h38 le 19/05
Des chercheurs israéliens ont découvert que plus de 70% des patients atteints par le coronavirus dans le pays avaient été infectés par une souche originaire des Etats-Unis, a annoncé lundi l'université de Tel Aviv (TAU), dans le centre d'Israël.
Selon une étude conduite par la TAU, les patients restants ont été infectés par des souches importées de Belgique (8%), de France (6%), du Royaume-Uni (5%), d'Espagne (3%), d'Italie, des Philippines, d'Australie et de Russie.
Cette étude était basée sur un premier séquençage génomique à grande échelle des différentes souches du nouveau coronavirus. Ce séquençage a été réalisé par des chercheurs de la TAU et publiée sur MedRxiv, un serveur de pré-impression consacré aux sciences de la santé.
L'équipe a cartographié l'entrée du virus en Israël et sa propagation à l'intérieur du pays en décodant la séquence génomique de la souche virale active dans le pays.
Le nouveau coronavirus est sujet à des mutations qui se produisent à un rythme défini, et peuvent en conséquence aider à retracer la chaîne d'infection entre les pays, à la manière d'une sorte de code barres.
Pour cartographier la propagation de l'infection en Israël, les chercheurs ont comparé les séquences génomiques prélevées sur 200 patients locaux à quelque 4.700 séquences génomiques prélevées sur des patients du monde entier.
En s'appuyant sur le séquençage de ces génomes, l'équipe a également développé un modèle mathématique et statistique montrant que plus de 80% des infections en Israël avaient été initialement propagées par tout au plus 10% des patients.
Cela signifie que ces 10% étaient des "super-contaminateurs", des gens qui voyagent beaucoup et infectent de nombreuses personnes.