Dernière mise à jour à 09h36 le 17/06
Lors d'un débat général du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies tenu mardi à Genève sur le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie, le Groupe de travail intergouvernemental sur l'application effective de la Déclaration et du Programme d'action de Durban a rendu hommage à la mémoire de George Floyd, un Afro-américain tué par un policier blanc lors de son interpellation, et des autres membres de minorités dont les droits ont été bafoués par les personnes chargées de les défendre.
Le président-rapporteur du Groupe de travail, Refiloe Litjobo, qui est également ambassadeur du Lesotho auprès des Nations Unies à Genève, a recommandé de démanteler les structures d'oppression raciale.
"Le Groupe de travail a discuté de la situation de la discrimination raciale dans le monde et s'est dit préoccupé par l'augmentation des incitations à la violence, de la haine raciale, des discours et des crimes haineux et par la résurgence du néonazisme et des idéologies nationalistes violentes fondées sur des préjugés raciaux, y compris la suprématie blanche qui alimentent le racisme", a-t-il déclaré, cité dans un communiqué de l'ONU.
Et en ces temps de mobilisation mondiale après la mort de George Floyd aux Etats-Unis, M. Litjobo a indiqué que de nombreuses manifestations à la mémoire de George Floyd montrent que la lutte contre le racisme nous concerne toutes et tous, en tant que membres de la communauté humaine.
"Cette tragédie nous rappelle que l'abolition de l'esclavage n'a pas mis un terme à la discrimination, à la stigmatisation, l'exploitation et à la violence mortelle contre les personnes d'ascendance africaine", a-t-il dit.
Pour le Groupe de travail, les systèmes qui reproduisent les inégalités raciales construites il y a des centaines d'années, doivent être démantelés. Pour y arriver, le Groupe a invité les pays du Conseil des droits de l'Homme à adopter "une législation nationale forte" condamnant la discrimination raciale.
Lors du débat général, les intervenants ont également exprimé leur inquiétude face à l'augmentation des niveaux de violence raciste dans le monde. Selon eux, le nombre de manifestations sous la bannière du slogan "Black Lives Matter" à travers le monde témoigne de la volonté des populations de voir les Etats respecter leurs obligations en matière de lutte contre les discriminations raciales ou de la xénophobie.