Dernière mise à jour à 10h43 le 15/07
Le gouvernement américain a retiré une règle récemment promulguée qui aurait pu, si elle avait été appliquée, priver les étudiants étrangers de toute possibilité de rester aux Etats-Unis dès lors que leur école ne proposait que des cours en ligne à la rentrée d'automne, a annoncé mardi une juge fédérale de Boston, dans le Massachusetts.
La juge Allison Burroughs, qui a présidé mardi une audience consacrée au procès intenté la semaine dernière au gouvernement par l'université Harvard et le Massachusetts Institute of Technology (MIT) pour faire annuler cette directive fédérale, a déclaré au début de l'audience que le gouvernement et les universités étaient parvenus à un règlement à l'amiable, en vertu duquel "la directive politique et les questions fréquemment posées en lien avec cette directive ne seraient appliquées nulle part".
Annoncée par le Service des douanes et de l'immigration (Immigration and Customs Enforcement, ou ICE) des Etats-Unis le 6 juillet, mais pas encore appliquée, cette directive controversée avait déclenché une vive indignation au sein du système d'enseignement supérieur du pays. Elle forçait notamment les étudiants étrangers à choisir entre assister physiquement à au moins un cours au semestre d'automne, demander un transfert vers une autre école si celle dans laquelle ils étaient inscrits ne proposait que des cours en ligne en raison de la pandémie de coronavirus, ou devoir quitter les Etats-Unis après invalidation de leur visa étudiant.
Selon les termes du règlement à l'amiable, une directive de l'ICE datant du 13 mars sera rétablie à la place, permettant aux étudiants internationaux de suivre tous leurs cours en ligne pendant la pandémie tout en continuant à séjourner légalement aux Etats-Unis.
Mme Burroughs a déclaré que cela s'appliquait à tous les établissements d'enseignement supérieur du pays. Le procès initié par Harvard et le MIT demandait une interdiction temporaire et une injonction préliminaire et permanente afin d'empêcher l'ICE d'appliquer la règle du 6 juillet.