Dernière mise à jour à 09h29 le 25/12
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré jeudi que le bloc était parvenu à un accord juste et équilibré avec le Royaume-Uni, après des négociations prolongées de dernière minute pour résoudre les derniers points de désaccord de leurs futures relations.
"Nous avons enfin trouvé un accord", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse au siège de la Commission européenne.
"Le chemin a été long et sinueux, mais nous sommes parvenus à un bon accord", a-t-elle ajouté.
Les grandes lignes de cet accord auraient été trouvées mercredi soir, et les négociateurs ont travaillé toute la nuit pour finaliser le texte du projet d'accord, qui couvre non seulement les échanges de biens et de services, mais aussi des domaines vastes tels que les investissements, la concurrence, la pêche, la protection des données et la sécurité sociale.
C'est un accord "juste" et "équilibré", et la mise en œuvre de celui-ci est "adéquate et responsable" pour les deux parties, a déclaré Mme von der Leyen.
La Commission européenne estime que cet accord tient compte du fait que le Royaume-Uni quitte le marché unique et "ne bénéficie en aucun cas les avantages considérables" dont il bénéficiait en tant qu'Etat membre de l'UE.
Des conditions de concurrence équitable seront mises en place dans les domaines tels que la protection de l'environnement, la lutte contre les changements climatiques et la tarification du carbone, le droit social et le droit du travail, la transparence fiscale et les aides d'Etat, indique la Commission dans un communiqué de presse.
Le cadre visant à assurer une bonne gouvernance comprendra l'établissement du Conseil conjoint de partenariat pour veiller à ce que cet accord soit appliqué et interprété de manière appropriée.
Les deux parties sont tombées d'accord sur une gestion commune des ressources de poisson des eaux européennes et britanniques, levant ainsi le dernier obstacle qui entravaient les négociations visant à achever la période de transition à la fin de l'année 2020, comme le prévoyait l'accord de retrait.
Mme von der Leyen a estimé que l'Europe pouvait désormais tourner la page du Brexit et tourner ses regards vers l'avenir, bien que cet accord ait été conclu bien plus tardivement que prévu.
Evoquant des "circonstances exceptionnelles", la Commission a proposé d'appliquer à titre provisoire les termes de cet accord jusqu'au 28 février 2021.
L'accord doit encore être approuvé par les 27 Etats membres de l'UE puis par le Parlement européen avant d'entrer en vigueur.