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Des Républicains attaquent en justice le vice-président Mike Pence pour tenter de le forcer à annuler le résultat des élections américaines

Xinhua | 29.12.2020 08h51

Dans une improbable tentative de renversement du résultat des élections américaines, Louie Gohmert et plusieurs autres membres républicains de la Chambre des représentants ont intenté lundi un procès au vice-président Mike Pence, qui doit présider une réunion du Congrès destinée à finaliser la victoire du président élu démocrate Joe Biden.

Ces poursuites, auxquelles s'est également jointe la présidente du Parti républicain d'Arizona Kelli Ward, porte notamment sur les pouvoirs officiels de M. Pence en tant que vice-président. Selon la loi de 1887 sur le décompte électoral, le vice-président doit en effet présider le 6 janvier une réunion du Congrès destinée à compter les votes des grands électeurs et à finaliser la victoire de Joe Biden sur le président sortant Donald Trump. Cette réunion est cependant une formalité qui revêt un caractère essentiellement cérémoniel.

La plainte déposée par les Républicains demande notamment à Jeremy Kernodle, un juge fédéral du Texas, d'accorder à M. Pence "l'autorité exclusive et le pouvoir unique" de décider quels votes d'un Etat donné doivent ou non être comptés.

Les Républicains ont en effet fait valoir que l'actuelle Loi sur le décompte électoral violait le 12e amendement de la Constitution américaine, qui stipule que "le président du Sénat doit, en présence du Sénat et de la Chambre des représentants, ouvrir toutes les certifications de résultats avant que les votes ne soient comptés". Aux Etats-Unis, le vice-président est également président du Sénat.

Lorsque les grands électeurs de tous les Etats américains ont voté le 14 décembre pour élire Joe Biden à la présidence, des "grands électeurs" républicains, concurrents des grands électeurs démocrates officiels, ont voté pour M. Trump afin de perturber le processus électoral dans des Etats comme l'Arizona. La plainte déposée par les Républicains a exhorté M. Pence à reconnaître ces votes plutôt que les véritables votes démocrates.

"Considérant l'existence de groupes concurrents de grands électeurs dans l'Etat d'Arizona et dans d'autres Etats contestés, le 12e amendement indique clairement que (...) le vice-président Pence a autorité pour déterminer quel groupe d'électeurs compte ou ne compte pas dans un Etat donné", selon les Républicains.

Les experts juridiques estiment majoritairement qu'il y a peu de chances pour que ce procès aboutisse. Le professeur Laurence Tribe, de l'Ecole de droit de Harvard, a même déclaré sur Twitter qu'il s'agissait du "procès le plus stupide jamais intenté".

Joe Biden a remporté l'élection présidentielle du 3 novembre avec une avance de plus de 7 millions de voix, et a obtenu 306 voix au collège électoral, contre 232 pour Donald Trump.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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