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Le secrétaire d'Etat américain accuse l'Iran de liens avec Al-Qaïda

Xinhua | 13.01.2021 08h59

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a accusé mardi l'Iran d'entretenir des liens avec le groupe terroriste Al-Qaïda, poursuivant sa campagne de "pression maximale" contre l'Iran, alors même qu'il s'apprête à quitter ses fonctions dans moins de dix jours.

S'exprimant devant le Club national de la presse, M. Pompeo a confirmé qu'Abou Muhammad al-Masri, le deuxième plus haut dirigeant d'Al-Qaïda, avait été tué en août de l'année dernière, sans donner plus de détails sur l'opération.

M. Pompeo a allégué que l'Iran était devenu une "nouvelle base" pour Al-Qaïda, et a annoncé avoir placé sur liste noire deux dirigeants d'Al-Qaïda basés en Iran et trois commandants de bataillons kurdes affiliés à Al-Qaïda.

Le secrétaire d'Etat sortant n'a répondu à aucune question après son allocution.

L'Iran a immédiatement réfuté ces allégations. "De la désignation de Cuba (comme pays soutenant le terrorisme) aux prétendues révélations sur l'Iran en passant par ses affirmations sur Al-Qaïda, cet habitué du mensonge, de la tricherie et du vol termine pathétiquement sa carrière désastreuse avec de nouveaux mensonges bellicistes", a déclaré sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

"Personne n'est dupe. Tous les terroristes du 11 septembre venaient des destinations préférées de M. Pompeo au Moyen-Orient, et AUCUN d'Iran", a-t-il ajouté.

Le New York Times a rapporté en novembre dernier qu'Abou Muhammad al-Masri, accusé d'être l'un des cerveaux des attentats à la bombe de 1998 contre les ambassades américaines en Afrique, avait été tué par des agents israéliens à Téhéran le 7 août.

Dans des études récentes, les analystes américains n'ont cependant trouvé aucune preuve de coopération terroriste entre l'Iran, un pays à majorité chiite, et Al-Qaïda, une organisation militante sunnite.

Les relations entre Washington et Téhéran n'ont cessé de se détériorer depuis que le président américain Donald Trump a retiré en mai 2018 son pays de l'accord sur le nucléaire iranien, et a réimposé des sanctions sévères contre l'Iran. En réponse, depuis mai 2019, Téhéran a progressivement abandonné certains des engagements qu'il avait contractés dans le cadre de cet accord.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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