Les Etats-Unis prolongent de cinq ans leur traité de contrôle des armes nucléaires avec la Russie

Les Etats-Unis ont prolongé mercredi de cinq ans le Nouveau Traité de réduction des arme stratégiques (New START) signé avec la Russie, a annoncé le Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"L'extension du New START nous permet de définir des limites vérifiables pour les ICBM (missiles balistiques intercontinentaux), SLBM (missiles mer-sol balistiques stratégiques) et bombardiers lourds russes jusqu'au 5 février 2026", a affirmé M. Blinken, ajoutant que cette extension permettrait "aux Etats-Unis, à leurs alliés, à leurs partenaires et au monde entier d'être plus en sécurité".

"Disposer de limites vérifiables sur les armes nucléaires intercontinentales de la Russie revêt une importance vitale, surtout en période de tensions", a-t-il déclaré.

M. Blinken a souligné que Washington utiliserait cette prolongation de cinq ans pour mettre au point avec Moscou un mécanisme de contrôle des armements couvrant toutes les armes nucléaires russes.

Le New START, qui limite le nombre d'ogives nucléaires stratégiques déployées à 1.550 et le nombre de vecteurs nucléaires à 700 pour chaque pays, est le dernier pacte de contrôle des armes nucléaires en vigueur entre les deux superpuissances nucléaires.

Ce traité peut être prolongé au maximum de cinq ans avec le consentement des deux pays.

L'administration de l'ancien président Donald Trump avait tenté l'année dernière de faire accepter une prolongation plus courte du traité. Malgré plusieurs séries de négociations avec la Russie, les deux parties n'avaient cependant pas réussi à finaliser un accord.

Immédiatement après sa prise de fonctions, le président Joe Biden a proposé une prolongation complète de cinq ans de ce traité, une décision saluée par le Kremlin. Le traité devait initialement expirer le 5 février.

Le président russe Vladimir Poutine a approuvé vendredi dernier un projet de loi ratifiant officiellement une prolongation de cinq ans du New START.

Cette prolongation pourrait s'avérer positive pour les relations américano-russes. Les tensions entre Washington et Moscou ne devraient cependant pas diminuer pour autant compte tenu de leurs divergences sur les questions des droits de l'homme, de l'Ukraine et de la cybersécurité, ainsi qu'en raison de leurs accusations mutuelles d'ingérence dans leurs affaires intérieures respectives.