Dernière mise à jour à 09h20 le 14/04
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé mardi à l'Assemblée nationale la suspension des vols entre la France et le Brésil qui traverse une situation sanitaire difficile en raison d'un variant local très contagieux.
"Nous constatons que la situation s'aggrave et nous avons donc décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre tous les vols entre le Brésil et la France", a-t-il déclaré.
Le Chef du gouvernement français qui a été interpelé par les députés sur le sujet, a indiqué que le Brésil connaissait une situation "absolument dramatique" à cause de "la dangerosité du variant du même nom".
M. Castex a toutefois rassuré les Français en rappelant l'efficacité des mesures déjà en vigueur depuis le 29 janvier dernier. Et grâce à ces restrictions, toute personne qui se rende en France à partir du Brésil ne peut le faire que pour motif impérieux, et doit donc "présenter un test négatif à l'embarquement, à l'arrivée et une période de 10 jours d'isolement", a dit M. Castex.
L'inquiétude monte ces dernières heures en France face à la menace du variant brésilien jugé plus contagieux, et à la décision de certains pays comme le Portugal d'annuler ses vols avec ce pays.
"Ce variant brésilien menace d'anéantir 13 mois d'efforts remarquables à la fois des soignants et des Français pour lutter contre le virus", a dit le député Républicain Patrick Hetzel qui a interpellé M. Castex sur le sujet.
Certains soignants ont également alerté dès ce mardi peu avant l'annonce du Premier ministre sur la nécessité de renforcer des contrôles au frontière avec le Brésil. C'est le cas de Gilbert Deray, chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de Paris.
"Il faut absolument tracer tous ceux qui viennent non seulement du Brésil mais aussi qui ont transité dans une capitale ou une ville européenne, et de les confiner obligatoirement", a-t-il affirmé sur BFMTV.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a rappelé, à la suite de M. Castex, que les contaminations comptent 80% de variant d'origine britannique et un peu moins de 4% de variants sud-africains et brésiliens. "On voit proportionnellement un recul de ces variants parce qu'ils sont moins contagieux que l'anglais qui s'étend sur tout le territoire", a-t-il rassuré.