Dernière mise à jour à 08h16 le 19/05
Deux cents parlementaires iraniens ont publié mardi une déclaration commune exprimant leur opposition à une levée partielle des sanctions imposées à l'Iran, a rapporté l'agence de presse semi-officielle Tasnim.
"Si les sanctions ne sont pas entièrement levées, ce sera comme si aucune sanction n'avait été levée", ont déclaré dans un communiqué 200 députés, sur les 290 membres que compte le parlement iranien.
Pour relancer l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, communément connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA), l'Iran souhaite que les Etats-Unis lèvent totalement les sanctions qui ont été réimposées à l'Iran par l'ancien président Donald Trump. Les pourparlers qui se tiennent à Vienne depuis le 6 mai n'ont cependant pas encore produit de résultats clairs.
Dans leur déclaration, les 200 législateurs ont réitéré la "position claire" du gouvernement iranien, qui a été énoncée en février par le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Cette position exige une "véritable levée de toutes les sanctions et la vérification méticuleuse de cette levée" avant que l'Iran ne recommence à appliquer l'intégralité des clauses du JCPOA.
Les parlementaires ont averti que l'Iran n'accepterait aucun régime de sanctions qui maintiendrait ne serait qu'une partie de la "pression économique qui s'exerce sur le peuple iranien".
Selon le communiqué, les Etats-Unis et les pays européens n'ont pas encore fait preuve d'une volonté sérieuse de lever toutes les sanctions, et cherchent à imposer à l'Iran un accord qui restreindrait davantage encore les activités nucléaires du pays.
En réponse au retrait de Washington du JCPOA et à la remise en vigueur des sanctions à son encontre en 2018, l'Iran a invoqué certaines clauses de l'accord pour s'autoriser à suspendre le respect d'une partie de ses obligations.