Dernière mise à jour à 08h16 le 19/05
Selon des humanitaires de l'ONU, les Israéliens ont autorisé mardi des dizaines de camions de carburant à entrer dans Gaza via Kerem Shalom, mais ont refoulé des camions transportant d'autres cargaisons humanitaires essentielles.
"L'accès humanitaire à et hors de Gaza pour le personnel et les biens doit être durable et des mesures appropriées doivent être prises pour assurer la sécurité des déplacements à l'intérieur de Gaza", a déclaré le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), ajoutant : "Il est essentiel que le point de passage d'Erez soit également ouvert à l'entrée et à la sortie du personnel humanitaire vital".
Le carburant est nécessaire pour générer de l'énergie électrique. Son absence provoque des pannes d'électricité qui durent presque six à huit heures par jour. De plus, l'électricité alimente les pompes à eau.
Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, a déclaré aux journalistes lors d'un point de presse régulier que la seule raison qu'il connaisse pour le renvoi de certains camions était la sécurité.
Interrogé sur ce que signifiait la raison invoquée, il a répondu que les Israéliens n'ont dit que "sécurité".
Kerem Shalom est le seul passage commercial d'Israël à Gaza.
Dans le même temps, le bureau humanitaire a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles 58.000 Palestiniens ont été déplacés, 47.000 d'entre eux cherchant une protection dans 58 écoles de Gaza gérées par l'agence de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, connue sous le nom d'UNRWA.
Dans la mesure où la situation sécuritaire le permet, les Nations unies et les partenaires humanitaires fournissent des produits alimentaires et non alimentaires aux familles déplacées à Gaza et distribuent une aide en espèces immédiate à plus de 56.000 personnes, a également précisé l'OCHA.