Dernière mise à jour à 09h05 le 16/08
Le président afghan Mohammad Ashraf Ghani a confirmé dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait quitté le pays, affirmant que cette décision visait à empêcher les effusions de sang.
"Si d'innombrables compatriotes étaient morts en martyrs et que Kaboul avait été détruite, le résultat aurait été un terrible désastre humain", a déclaré M. Ghani.
Les talibans sont désormais responsables de préserver l'honneur et la richesse du peuple afghan, a-t-il affirmé, ajoutant qu'il continuerait de servir son pays.
M. Ghani n'a pas mentionné où il se trouvait dans sa publication Facebook. Des médias ont indiqué qu'il s'était enfui vers l'Ouzbékistan avec son épouse. Un haut responsable du ministère afghan de l'Intérieur a déclaré un peu plus tôt dans la journée qu'il s'était rendu au Tadjikistan, tandis qu'un responsable du ministère des Affaires étrangères a affirmé que sa destination restait inconnue.
Dans le même temps, les talibans ont assuré à toutes les missions diplomatiques et aux citoyens étrangers à Kaboul qu'ils ne couraient aucun danger. Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré qu'ils étaient déterminés à maintenir la sécurité dans la capitale afghane.
Cette évolution survient après que que les forces talibanes sont entrées dimanche dans la capitale et ont pris le contrôle du palais présidentiel. Le groupe a également déclaré qu'ils annoncerait bientôt la création de l'Emirat islamique d'Afghanistan, selon la presse.
Les médias ont indiqué un peu plus tôt dans la journée que des négociations étaient en cours au palais présidentiel entre le gouvernement afghan et les talibans afin d'assurer une passation pacifique du pouvoir.
Un couvre-feu a été imposé à Kaboul dimanche à partir de 21H00 heure locale afin d'éviter d'éventuelles violence.
Les Etats-Unis auraient quant à eux achevé l'évacuation de leur ambassade en Afghanistan.