Dernière mise à jour à 08h54 le 19/08
La recherche des origines de la COVID-19 doit être menée à l'échelle mondiale, y compris des enquêtes sur les laboratoires biologiques américains, selon le biologiste russe Alexei Deykin.
Les Etats-Unis sont un leader mondial de la biotechnologie et les médias ont rapporté des accidents dans des installations biologiques américaines ces dernières années, a noté M. Deykin, scientifique senior à l'Institut de biologie génétique de l'Académie des sciences de Russie.
Les gens veulent savoir comment les recherches biologiques sont contrôlées et réglementées aux Etats-Unis, a-t-il déclaré à Xinhua dans un récent entretien.
Washington s'oppose aux négociations liées à un protocole de vérification à la Convention sur les armes biologiques, et dans le même temps, les Etats-Unis utilisent activement des sites situés dans les "pays de la zone grise", où le contrôle du respect de la convention internationale est difficile, pour mener des recherches biologiques.
Selon M. Deykin, qui est également expert du Valdai Discussion Club, un groupe de réflexion russe, les armes biologiques sont beaucoup plus dangereuses que les armes nucléaires car elles peuvent se multiplier d'elles-mêmes et même affecter la planète entière.
Toutes les versions doivent être vérifiées lors de la recherche des origines de la COVID-19, a-t-il souligné, ajoutant qu'on ne peut exclure la possibilité que le virus ait été amené dans la ville chinoise de Wuhan par des soldats américains lors des Jeux militaires mondiaux en octobre 2019.
M. Deykin a estimé par ailleurs que le virus pouvait se propager de manière latente avant le déclenchement de l'épidémie. "Il est tout à fait possible qu'il y ait déjà eu des cas de COVID-19 dans certains pays du monde à la fin de 2019. Cependant, ils n'ont pas alors été classés comme le nouveau coronavirus", a-t-il déclaré.
De plus, il est "totalement infondé" d'affirmer que la COVID-19 a fui d'un laboratoire de Wuhan, a dit le biologiste moléculaire, qui étudie les organismes recombinants depuis plus de 15 ans.
M. Deykin a félicité la Chine pour avoir identifié rapidement le génome du virus et pris les mesures sanitaires nécessaires au début de l'épidémie.
La Chine a réagi de manière appropriée à l'épidémie, s'est efforcée de protéger son peuple et a partagé les informations avec la communauté internationale, a-t-il conclu.