Dernière mise à jour à 09h25 le 27/08
Le Parlement de la République centrafricaine exige du gouvernement davantage d'efforts en vue d'améliorer la bonne gouvernance en matière de gestion des finances publiques, a indiqué jeudi le président du Parlement Simplice-Mathieu Sarandji.
A la clôture de la session extraordinaire expressément convoquée par le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra, M. Sarandji a indiqué que le projet de loi des finances rectificatif de l'année en cours est intervenu dans un contexte où le pays est fragile, caractérisé par une recrudescence de la violence, qui a gravement affecté les recettes de l'Etat, et a augmenté les dépenses de sécurité, présageant un risque d'empêcher le gouvernement de faire face à ses engagements.
A ce sujet, il a demandé au gouvernement de réduire les dépenses jugées non-prioritaires afin de compenser la hausse des dépenses dites prioritaires.
Il a encouragé le gouvernement, avec l'appui des partenaires, à poursuivre les efforts visant à rétablir l'autorité de l'Etat et la paix, et à entamer les réformes économiques et financières afin d'accroître la mobilisation des recettes intérieures et d'augmenter les dépenses liées à la sécurité, à l'éducation, à la santé, à l'eau et l'assainissement, ainsi qu'à l'agriculture et à la production des biens, tant en quantité qu'en qualité.
Le budget revisité s'élève à près de 262 milliards de francs CFA, contre des dépenses estimées à environ 284 milliards de francs CFA, soit un déficit de plus de 22 milliards de francs CFA, a rappelé le président du Parlement.
Au cours de cette session extraordinaires, les députés centrafricains ont examiné et adopté trois projets de lois sur les 23 initialement proposés par le gouvernement, les autres étant renvoyés aux prochaines sessions.