Dernière mise à jour à 08h42 le 22/10
La police britannique a inculpé jeudi un homme de 25 ans du meurtre du député David Amess et de préparation d'actes terroristes.
Ali Harbi Ali, un Britannique d'origine somalienne, a poignardé à mort vendredi dernier M. Amess, un politicien conservateur chevronné de 69 ans, lors d'une permanence électorale dans une église de sa circonscription de Southend, dans l'Essex, un comté du sud-est de l'Angleterre. Il a été arrêté sur les lieux du crime.
"Nous ferons valoir au tribunal que ce meurtre a un lien avec le terrorisme, à savoir qu'il avait des motivations à la fois religieuses et idéologiques", a déclaré Nick Price, directeur de la Division des crimes spéciaux et de la lutte contre le terrorisme du Crown Prosecution Service, le Service des poursuites judiciaires de la Couronne. "Il a également été inculpé de préparation d'actes terroristes".
David Amess est le deuxième membre du parlement britannique à être assassiné en cinq ans, après Jo Cox, députée travailliste du Yorkshire tuée par un militant d'extrême droite en 2016.
Ce dernier meurtre a rouvert un débat sur la sécurité des députés alors qu'ils tiennent des réunions avec leurs électeurs. De nombreux députés tiennent à ces réunions en face-à-face pour discuter de leurs problèmes et questions, qui sont l'une des caractéristiques de la vie politique au Royaume-Uni.
La ministre britannique de l'Intérieur, Priti Patel, a déclaré mercredi soir aux législateurs que la menace pour leur sécurité à la suite du meurtre de David Amess a été réévaluée par les chefs du renseignement comme "substantielle", ce qui signifie qu'une attaque est désormais "probable". La menace contre les députés était auparavant considérée comme "modérée", ce qui signifie qu'une attaque était "possible mais peu probable".
Mme Patel a déclaré qu'elle veillerait à ce que les agences de sécurité et de renseignement ainsi que la police antiterroriste voient ce changement "se refléter dans leur posture opérationnelle".