Dernière mise à jour à 16h29 le 20/02
Le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé samedi que les voies diplomatiques constituent toujours le moyen de résoudre le problème ukrainien, tout en mettant en garde contre "la naïveté".
Il a fait ces remarques lors de son premier discours à la 58e Conférence de Munich sur la sécurité (MSC), qui se poursuivra jusqu'à lundi.
Le conflit en Ukraine ne manifeste aucun signe d'apaisement et "il y a un risque de nouvelle guerre en Europe", a-t-il estimé.
L'adhésion de l'Ukraine à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), qui est une préoccupation majeure pour la Russie, n'est pas à l'ordre du jour, ni maintenant ni dans un avenir proche, a-t-il noté.
En ce qui concerne la décision de l'Allemagne de ne pas fournir d'armes à l'Ukraine, M. Scholz a dit que son pays applique de strictes réglementations en matière d'exportation d'armes et que Berlin a privilégié un soutien financier à l'Ukraine.
M. Scholz a souligné l'importance du partenariat transatlantique, notant que l'Allemagne veillera au respect de l'Article 5 du traité de l'Atlantique Nord, la clause de défense collective.
La Russie a demandé à plusieurs reprises à l'OTAN de mettre un terme à son expansion vers l'est, l'alliance militaire intergouvernementale dirigée par les Etats-Unis s'étant encore élargie même après la guerre froide.
Lors d'une conférence de presse tenue avec M. Scholz à Moscou mardi, le président russe Vladimir Poutine a indiqué que le report de l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'OTAN ne résoudra rien pour la Russie, soulignant que les préoccupations de la Russie en matière de sécurité doivent être traitées sérieusement.