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Les diplômés ont besoin de plus d'aide pour démarrer leur entreprise

( le Quotidien du Peuple en ligne )

09.07.2013 à 15h47

En 2012, l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle a déclaré avoir reçu plus de 526 000 demandes de brevets en Chine, soit le quart du nombre total au niveau mondial, mais très peu d'entre eux ont été formulés par de jeunes diplômés. Bien qu'il n'y ait pas de données nationales, les étudiants de l'Université de Jiliang à Hangzhou (CJU), dans la province du Zhejiang, ont obtenu une approbation pour l'invention de seulement 10 brevets au cours des 10 dernières années. Des statistiques surprenantes, quand on sait que la CJU prétend être l'une des meilleurs institutions où les étudiants obtiennent des brevets.

Le manque de moyens au départ est également un problème commun pour les diplômés. Contrairement aux États-Unis, où les jeunes diplômés peuvent bénéficier d'un marché de capitaux mûr pour démarrer leur commerce, les diplômés chinois ont encore du mal à obtenir le soutien d'investisseurs commerciaux. Une enquête en 2008 a révélé que 82% des diplômés chinois créaient une entreprise avec les capitaux de leurs parents, alors que seulement 1% d'entre eux peuvent profiter d'investissements commerciaux .

Les problèmes rencontrés par ces jeunes pour fonder leur propre société ont suscité plus d'attention. Lors de la première conférence de presse après sa prise de fonction, le Premier ministre Li Keqiang( Lire aussi : Li Keqiang promet de réduire les barrières administratives à la création d'emplois) a évoqué les difficultés rencontrées par des diplômés dans la création d'entreprise et a promis d'aider à les résoudre .

Le gouvernement exonère ceux qui créent une entreprise, dans les deux ans après l'obtention du diplôme, de l'impôt sur le revenu pendant une ou deux années. En proposant également un prêt à faible intérêt pouvant aller jusqu'à 20 000 yuans. Par ailleurs, de nombreuses provinces ont demandé aux banques gérées par l'État d'accorder des prêts à faible intérêt pour aider au démarrage une entreprise. A Beijing, par exemple, certains jeunes diplômés peuvent obtenir jusqu'à 500 000 yuans sous forme de prêt - pour lequel le département des finances locale prendront en charge les intérêts. De son côté, Shanghai a lancé en 2011 un «fonds ange» appuyé par l'Etat pour soutenir les jeunes diplômés avec des prêts pouvant atteindre la somme de 300 000 yuans pour une période de trois ans.

Le problème est que le niveau de soutien gouvernemental reste faible dans les régions les plus pauvres , où les diplômés ont besoin de plus de soutien. Dans les provinces intérieures comme l'Anhui, un jeune diplômé pourra obtenir seulement 50 000 yuans pour un prêt, alors que dans la région voisine le Henan, le montant est encore plus faible. Cela est ironique, car une enquête menée en 2008 a montré que les diplômés dans les provinces les moins développées, où le taux de chômage est faible avaient plus de chance de démarrer leur propre entreprise.

De plus, un seul gouvernement local ne peut pas aider tous les diplômés. Par exemple, à Shanghai, moins de 200 diplômés peuvent bénéficier chaque année du «fonds ange», ce qui est une tout petite partie en comparaison du nombre de diplômés sortant de l'université.

Par conséquent, il reste encore beaucoup à faire pour encourager les jeunes diplômés à lancer leur propre activités. Pour commencer, le gouvernement pourrait adopter des politiques plus favorables pour aider les diplômés à démarrer une société et à entrer sur le marché. En fait, ces jeunes ont surtout besoin de l'encouragement et de l'aide active de toute la société pour réussir dans leurs entreprises.

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