Lors des récentes révélations au sujet du projet « Prism » et de la surveillance généralisée orchestrée par les États-Unis, le journal Le Monde avait annoncé que la France utilisait des procédés similaires.
Une enquête du quotidien français révèle en effet que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) abrite dans ses sous-sols de gigantesques ordinateurs dont la fonction est de stocker tous les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France.
Ces données sont ensuite rendues accessibles aux principaux organismes de renseignement français, sans aucun contrôle. La procédure serait illégale même si cette immense base de données était seulement utilisée par la DGSE, qui opère uniquement hors des frontières françaises. Mais les six autres services de renseignement, dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les douanes et le TRACFIN, le service de lutte contre le blanchiment d'argent, y puisent quotidiennement les données qui les intéressent en toute discrétion, en dehors de tout contexte légal et sans aucun contrôle adéquat.