Le système de navigation par satellite Galileo, le GPS européen, sera prêt à démarrer en 2014, selon un communiqué rendu public mercredi par la Commission européenne.
Lors d'une démonstration réalisée au même jour à Fucino en Italie, les Européens ont obtenu un relevé de position grâce aux quatre satellites que compte Galileo actuellement. La précision du positionnement en trois dimensions (longitude, latitude et altitude), de 10 à 15 m, est une preuve concrète que Galileo peut transmettre des informations extrêmement précises aux appareils de navigation installés dans les véhicules ou à d'autres récepteurs.
Selon Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et Commissaire à l'industrie et à l'entrepreneuriat, le lancement de satellites supplémentaires permettra la mise en place des premiers services Galileo d'ici à la fin de l'année prochaine.
Il a souligné que le signal Galileo serait meilleur que celui GPS,avec un accroissement de la précision et une amélioration de la couverture.
M. Tajani a invité les acteurs industriels européens à se préparer dès à présent aux nouveaux débouchés du système de navigation par satellite Galileo.
Comme un programme spatial phare de l'Union européenne, Galileo est en développement depuis la fin des années 1990 pour concurrencer le système américain GPS et le russe Glonass, en restant compatible, et pour certains de ses services, interopérable avec ceux-ci.
Ce système de positionnement et de navigation par satellite dispose maintenant de quatre satellites lancés en 2011 et 2012, ainsi que de l'infrastructure terrestre qui comprend des centres de contrôle situés en Italie et en Allemagne, en plus d'un réseau mondial de stations au sol.
En plaçant les satellites sur orbite avec une plus grande inclinaison par rapport au plan équatorial, Galileo assure également une meilleure couverture des hautes latitudes, ce qui est particulièrement utile pour les utilisateurs du nord de l'Europe, dont la couverture par le système américain GPS laisse à désirer à l'heure actuelle.
En outre, les propriétés renforcées du signal Galileo le rendent plus facile à acquérir et à poursuivre et lui permettent d'être moins sensible aux interférences et aux réflexions, a noté la Commission européenne dans le communiqué.
Avec seulement quatre satellites en orbite, Galileo ne peut pas fonctionner en continu pour l'instant.
Sa constellation n'est visible en même temps que pendant seulement deux à trois heures par jour au maximum.
Cette durée va s'accroître à mesure que d'autres satellites seront déployés et que de nouvelles stations au sol entreront en activité. Galileo comptera finalement 26 satellites.