Les scientifiques chinois ont découvert qu'un sous-type du virus H7N9 pouvait se lier à un récepteur humain, ce qui explique que le virus peut infecter les êtres humains.
Les recherches portent principalement sur la manière dont le virus H7N9 infecte les humains et sont basées sur l'examen de deux sous-types du virus, à savoir les virus SH-H7N9 et AH-H7N9, rapportés respectivement à Shanghai et dans la province de l'Anhui.
Les chercheurs ont étudié l'hémagglutinine des isolats responsable de la fixation de la particule virale à un récepteur situé sur une cellule. Un virus doit se lier à un récepteur pour infecter l'hôte.
Les chercheurs ont découvert que le sous-type SH-H7N9 (rapporté à Shanghai) se liait de préférence à un récepteur aviaire, tandis que le sous-type AH-H7N9 (rapporté dans l'Anhui) pouvait se lier à un récepteur aviaire et à un récepteur humain.
L'étude conjointement réalisée par une équipe de l'Académie chinoise des Sciences, a été publiée en ligne le 5 septembre par Science, une revue scientifique de premier ordre.
Shi Yi, chercheur de l'Académie et important auteur de cette étude, a déclaré que le sous-type AH-H7N9 s'était le plus répandu durant l'épidémie et que le sous-type SH-H7N9 n'avait été isolé qu'à partir d'un cas d'infection.
Les chercheurs ont averti que le virus H7N9 devait être étroitement surveillé en cas de mutation.
La grippe aviaire H7N9 a tué 45 personnes sur la partie continentale de la Chine depuis que la première infection humaine a été rapportée fin mars. Un total de 134 cas d'infection humaine au virus H7N9 ont été confirmés, selon les autorités chinoises de la santé.