Les autorités politiques béninoises mènent actuellement une croisade contre l'utilisation des sachets plastiques non biodégradables sur toute l'étendue du territoire national du pays, a constaté Xinhua sur place.
Dans les grandes villes du pays, notamment Cotonou, Porto-Novo et Ouidah, les artères et les rues sont jonchées de grands panneaux publicitaires sur lesquels on pouvait lire : « Le Sachet plastique tue ».
Pour le Directeur général de l'Agence Béninoise pour l' Environnement, M. Nicolas Jean-Marie Dandoga, ce message destiné à inciter les populations à bannir de leur habitude liée à l' utilisation des sachets en plastique vient mettre en exergue les énormes défis environnementaux auxquels sont confrontées les communes béninoises
« L'Agence Béninoise pour l'environnement, s'est donnée comme objectif cher, à travers ces panneaux publicitaires d'éduquer les populations béninoises a, non seulement limiter la consommation en ces sacs non biodégradables ; éviter de les jeter aux abords des voies, dans les caniveaux mais aussi, d'éviter de manger des mets chauds dans des sachets plastiques », a-t-il expliqué.
Outre cette grande campagne de sensibilisation pour le changement de comportement en matière de protection de l' environnement au Bénin, une proposition de loi portant sur l'interdiction de la fabrication, de l'importation, de la commercialisation et de l'utilisation des sachets en plastique au Bénin est actuellement en examen à la Commission des lois de l'Assemblée nationale.
Dans les grandes villes béninoises, les sacs plastiques servent souvent pour l'emballage des produits et articles achetés dans le commerce. Jetés dans la nature après cette seule utilisation, ils polluent l'environnement.
« L'usage des sachets en plastique est responsable de la pollution physique de l'environnement, de l'effet de bouchage des canaux de conduite et d'évacuation des eaux et des déchets liquides divers, de la mort de plusieurs animaux domestiques et sauvages suite à leur ingurgitation », a déploré, le professeur Benjamin Fayomi, directeur de l'Institut des sciences biomédicales appliquées à la Faculté de médecine de l'Université d'Abomey- Calavi
Ces sachets, a-t-il averti, « ont des effets cancérigènes lorsqu'ils sont utilisés pour des aliments chauds, consommés ensuite par l'homme