Une coalition de partis politiques africains soutient la décision du Kenya de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), a rapporté lundi le Zambia Daily Mail.
La semaine dernière, le parlement kenyan a adopté une motion soutenant l'appel lancé par le gouvernement pour retirer le Kenya de la Cour pénale internationale basée à La Haye, qui souhaite juger le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président, Willian Ruto.
"Nous soutenons le Kenya qui souhaite se retirer de la CPI et appelons les autres pays africains à nous suivre", a déclaré Wynter Kabimba, président du Conseil des partis politiques africains (CAPP).
L'officiel, qui est également ministre de la Justice en Zambie, a déclaré que la CPI a été mise en place pour humilier les dirigeants africains, ajoutant que la cour n'a pas établie de bonne foi.
En mai dernier, l'Union africaine (UA) a accusé la CPI de ne viser que les leaders africains en se basant sur la race et a appelé la cour à suspendre le procès des deux dirigeants kényans.
La CPI a été mise en place en 2002 et les Etats-Unis, Israël et le Soudan ne font pas partie de la CPI.
Le président soudanais, Omar el-Bachir, est également recherché par la CPI, qui l'accuse de génocide et d'autres atrocités dans la région soudanaise du Darfour.
Le CAPP, dont le siège se trouve à Lusaka en Zambie, est une coalition réunissant l'opposition et les partis au pouvoir sur le continent africain afin de leur donner de la visibilité, de la solidité et de leur permettre d'apprendre les uns des autres.
Le procès du vice-président kényan William Ruto devrait s'ouvrir à La Haye le 10 septembre et celui du président Kenyatta le 1 novembre.