Le président béninois, Boni Yayi, a souhaité que l'Assemblée Nationale procède à la vulgarisation du contenu du projet de révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 aux fins de lui garantir une adhésion véritablement consciente et populaire, a-t-on appris ce lundi de sources officielles à Cotonou.
« Toute révision a besoin de consensus. Je n'ai pas perdu ce point de vue. J'ai souhaité en effet que l'Assemblée Nationale procède à une vulgarisation du contenu de cette modernisation en direction de toutes les Institutions de la République, l' administration publique, les collectivités locales, la classe politique, les forces sociales telles que la société civile, les confessions religieuses, les chefs traditionnels, les femmes, les jeunes, les artisans, les étudiants, les ouvriers, les enseignants et tous autres groupes socioprofessionnels et culturels », a indiqué le président béninois dans une correspondance adressée à la Conférence épiscopale du Bénin.
Selon le projet de révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, transmis au parlement pour examen , l'exécutif béninois a estimé que ce document sauvegarde les options majeures de la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990, à savoir la forme républicaine et la laïcité de l'Etat, la démocratie libérale et l'intégrité du territoire national.
De même, a-t-il indiqué, ce projet de loi portant sur la relecture de la loi fondamentale du Bénin respecte les engagements prises par la nation béninoise à la Conférence des Forces vives de la nation de février 1990, en ce qui concerne le mandat présidentiel de cinq ans renouvelable une fois, la limite d'âge de 40 ans au moins et 70 ans au plus pour tout candidat à l'élection présidentielle et enfin le type présidentiel du régime politique.
Outre ces acquis démocratiques, souligne l'exécutif béninois, ce projet de loi portant révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990, comporte trois principales innovations répondant parfaitement aux préoccupations de la classe politique béninoise, notamment la création et la constitutionnalisation de la Cour des comptes, la constitutionnalisation de la Commission électorale nationale autonome et enfin l'imprescriptibilité des crimes économiques dans le cadre de la moralisation de la vie publique.