Les prévisions, basées sur de nouveaux modèles sur ordinateur et qui révisent ce que les scientifiques avaient prévu - un « nombre exceptionnel de vagues de chaleur extrêmes » dans la dernière décennie, sont plus inquiétantes que les conclusions du panel des spécialistes en climat de l'ONU de l'année dernière.
Ce rapport du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat -l'organisme de l'ONU qui rassemble les recherches scientifiques du monde entier- a simplement dit des vagues de chaleur : « Il est très probable que la durée, la fréquence et / ou l'intensité des vagues de chaleur vont augmenter dans la plupart des régions »au cours de ce siècle.
La chaleur mensuelle extrême en été - comme les vagues de chaleur en Australie cette année, certaines régions aux Etats-Unis en 2012 et en Russie en 2010 - affectent maintenant 5% de la superficie de la planète, selon le rapport.
« Ce chiffre devrait doubler d'ici 2020 et quadrupler d'ici 2040 », ont écrit les scientifiques dans leur nouvelle étude publiée dans le journal Environmental Research Letters.
Les tropiques devraient être la zone la plus touchée par l'augmentation des vagues de chaleur, suivis par la Méditerranée, le Moyen-Orient, certaines parties de l'Europe occidentale, l'Asie centrale et les Etats-Unis.
« Dans beaucoup de régions, les mois d'été les plus frais d'ici la fin du siècle seront plus chauds que les plus chauds enregistrés aujourd'hui », à moins que les émissions de gaz à effet de serre ne soient freinées, a déclaré Dim Coumou, de l'Institut de Potsdam pour la recherche sur l'impact climatique.
Selon le GIEC, les gaz qui piègent la chaleur, principalement issus de la combustion de combustibles fossiles, relèvent les températures, et sont susceptibles de provoquer des averses, vagues de chaleur, inondations plus graves et une hausse du niveau de la mer.
Près de 200 gouvernements ont convenu de limiter le réchauffement global à moins de 2 degrés Celsius (3,6 degrés Fahrenheit) par rapport à l'époque préindustrielle et prévoient de parvenir, d'ici la fin de 2015, à un accord visant à réduire les émissions de GES.
Les températures de la surface du monde ont augmenté de 0,8C (1,4F) depuis la révolution industrielle.