Un nouveau produit laitier néo-zélandais a été déclaré contaminé alors qu'il se préparait à être exporté en Chine, mais des officiels néo-zélandais ont déclaré qu'aucun article n'avait encore atteint les consommateurs.
Le ministère des Industries primaires a annoncé qu'il avait retiré les certificats d'exportation de quatre cargaisons de lactoferrine produites par Westland Milk Products, après la détection d'un niveau excessif de nitrate dans ses produits.
Les cargaisons proviennent de deux arrivages de lactoferrine affectés. La lactorerrine est une protéine naturellement présente dans le lait, et elle est fabriquée par une usine de Westland à Hokitika, sur la côte ouest de l'île du Sud, a annoncé le ministère des Industries primaires dans une déclaration.
La première cargaison a été exportée directement en Chine par Westland comme un ingrédient pour d'autres produits laitiers et la seconde a été offerte à la Tatua Co-operative Dairy Company, basée sur l'île du Nord, et a également été exportée en Chine.
Les deux entreprises ont indiqué au ministère des Industries primaires qu'une quantité négligeable de de lactoferrine entrait dans la composition de produits à destination des consommateurs, mais qu'aucun produit n'était parvenu jusqu'aux consommateurs.
"Les experts techniques du ministère des Industries primaires ont suivi de près cette affaire et estiment qu'il s'il y a un risque pour la sécurité alimentaire des consommateurs chinois, il est négligeable car la quantité de lactoferrine utilisée dans les produits de consommation est infime, c'est-à-dire que des niveaux de nitrate dans les produits se situeraient très facilement dans les niveaux acceptables", a affirmé dans une déclaration le directeur général du ministère des Industries primaires Scott Gallacher.
"Le ministre des Industries primaires, le ministre des Affaires étrangères et du Commerce et les compagnies concernées travaillent actuellement étroitement avec les autorités chinoises sur cette affaire".
Le ministère des Industries primaires a envoyé un groupe à l'usine d'Hokitika pour confirmer comment le problème est survenu et pour vérifier que la contamination est limitée seulement aux deux cargaisons identifiées, ce qui semblerait être le cas jusqu'à maintenant.
"Les cargaisons exportées en Chine ont été accompagnées de certificats officiels d'exportation déclarant que les produits se conformaient aux obligations de contrôle de la Nouvelle-Zélande et de la Chine, en s'appuyant sur des tests sur les cargaisons effectués au moment de la production qui n'ont révélé aucun problème. Nous réalisons maintenant que ce n'est pas le cas et les certificats ont été annulés", a déclaré M. Gallacher.
La compagnie Westland Milk Products a déclaré que tous les produits affectés avaient été identifiés et placés en quarantaine, même si aucun d'entre eux n'a présenté de risque pour la sécurité alimentaire.
Le PDG de Westland, Rod Quin, a déclaré que les niveaux de nitrate des deux cargaisons de lactoferrine de son entreprise, pesant 390 kg au total, étaient respectivement compris entre 610 et de 2.198 parts par million. Le seuil maximal de nitrate en Nouvelle-Zélande ne doit pas dépasser les 150 parts par million.
Des tests de routine préalables à l'exportation ne sont pas parvenus à identifier le problème, a indiqué Rod Quin dans une déclaration.
"Nous avons immédiatement lancé un processus pour identifier et placer en quarantaine tous les produits", a dit Rod Quin.
Le nitrate est un élément naturellement présent dans des aliments comme les légumes verts feuillus, et le problème n'est pas qu'il soit présent dans la poudre de lactoferrine mais que la teneur en nitrate dépassait le seuil acceptable, selon M. Quin.
"Westland pense qu'il s'agit d'un incident isolé limité à l'usine de lactoferrine, où des traces du produits de nettoyage, qui contiennent du nitrate, n'ont pas été suffisamment rincées avant un nouveau cycle de production", a-t-il déclaré.
Plus tôt ce mois-ci, la Chine a interdit plusieurs produits Fonterra après que la compagnie a révélé que 38 tonnes de protéines de lactosérum utilisées par d'autres producteurs, parmi lesquels des producteurs de lait maternisé en poudre, avaient été contaminées par une bactérie pouvant causer le botulisme.