Dernière mise à jour à 08h13 le 01/11
Cliché du Qomolangma pris dans la région autonome du Tibet, le 29 octobre 2016. D'une altitude de 8 844.43 mètres, le plus haut sommet du monde est situé à la frontière de la Chine et du Népal. [Photo/Xinhua] |
Les alpinistes espérant explorer les plus hauts sommets du monde ont applaudi les plans de la création d'un centre international d'alpinisme dans le sud-ouest de la Chine.
Le projet sera réalisé dans le canton de Gangkar, à proximité du col nord du Qomolangma (nom tibétain de l'Everest) dans la région autonome du Tibet, avec pour l'objectif de promouvoir l'industrie de l'alpinisme et l'économie locale.
Selon le Bureau régional des sports, ce centre répondra aux attentes des nombreux alpinistes, skieurs, parapentistes et guides touristiques, et proposera des services médicaux, agences de voyage et une base de sauvetage par hélicoptère.
«Un lieu qui comprendra également un musée de l'alpinisme, un site de location et de réparation pour les voitures, motos et vélos, ainsi que des restaurants et hébergements», a indiqué Nyima Tsering, directeur adjoint du bureau.
Le coût de construction du centre est estimé à plus de 100 millions de yuans (14,7 millions de dollars) et couvrira une superficie de près de 84 320 mètres carrés. Avec le début des travaux qui devraient commencés en 2017 pour être achevés en 2019.
«Je suis très excité», a confié Zhang Hong, qui ambitionne de devenir le premier alpiniste chinois aveugle à atteindre le sommet de Qomolangma, la plus haute montagne du monde. «Le nouveau centre pourra m'aider à réaliser mes rêves.»
L'homme de 41 ans a qui déjà gravi deux sommets de plus de 5800 mètres au cours des deux dernières années, souhaite en 2017 tenter d'escalader Cho Oyu, qui se situe également au Tibet à 7 028 mètres.
Entouré par des montagnes enneigées et plusieurs glaciers, le plateau Qinghai-Tibet est l'une des destinations les plus prisées au monde pour les passionnés à la recherche des sommets à difficulté et des vues exceptionnelles, avec cinq montagnes de plus de 8 000 mètres, 70 de plus de 7 000 mètres, et au moins 1 000 de plus de 6 000 mètres.
Gangkar fait partie des cinq cantons frontaliers du comté de Dingri, bordant dans le sud les frontières du Népal.
«Ce canton est le meilleur endroit pour admirer les pics du Qomolangma, Cho Oyu, Shishapangma, Lhotse et du Makalu», a souligné Nyima Tsering.
Ajoutant que le nouveau centre coopérera avec les autorités népalaises, qui régissent le versant sud de Qomolangma, afin de faciliter les missions de secours des hélicoptères.
Lodre, 53 ans, un coach de l'école des guides de montagne du Tibet, a précisé que le centre permettra de développer la capacité d'assistance médicale en haute montagne. «Le Tibet peut seulement compter sur les services au sol, mais le sauvetage aérien est essentiel pour l'escalade du secteur du Qomolangma », a-t-il noté.
Pour Tsering Ngodrup, un alpiniste de 29 ans, le développement de la région a fait venir plus de grimpeurs.
«La construction d'un tel centre est une initiative intelligente. De nombreuses personnes n'ont pas confiance quant à la planification des expéditions dans les montagnes tibétaines, en raison d'un grand manque de services de base», précisant qu'une garantie de ces services serait une promotion majeure pour l'industrie de l'alpinisme et des sports en plein air de la région.
Ngakwang Dradül, fort de ses 17 ans d'expérience en haute montagne, pense que le centre aidera également à stimuler l'économie en aidant les agriculteurs locaux et les nomades à trouver des emplois et à obtenir des revenus via le tourisme.