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20 Américains posent pour la photo nus et la tête en bas pour dénoncer Donald Trump

le Quotidien du Peuple en ligne | 31.10.2016 09h54

Le photographe américain Spencer Tunick est connu pour ses clichés frappants de groupes de personnes nues. Mais il est aussi connu pour la détestation sans mélange qu'il éprouve à l'égard de Donald Trump. Cette fois, il souhaité utiliser son travail pour afficher son dégoût envers le candidat républicain à la Maison Blanche. Et d'une façon bien particulière, car il a pour ce faire disposé plusieurs personnes nues, droites, et surtout tête à l'envers.

L'inspiration du photographe lui est venue dans un spa, où il a assisté à une thérapie relaxante étrange qui consistait justement à placer le corps à l'envers. « C'est une idée folle, mais je vais utiliser quelques poteaux en acier qui donneront l'impression que les gens sont suspendus à l'envers, la seule condition étant que les corps aient les jambes serrées de sorte que le poteau ne soit pas visible ».

Le Mexique a été le théâtre où ce portrait collectif impressionnant, intitulé « Retournement » a eu lieu. « Trump retourne nos esprits et provoque de l'hystérie interne en nous. Je pense que nous vivons dans un monde rude et sombre en ce moment », a-t-il dit. Spencer Tunick entendait ainsi dénoncer la rhétorique de Donald Trump qui, par ses attaques contre les immigrants, notamment mexicains, et par ses propos sexistes s'infiltre dans les esprits. Dans le même ordre d'idées, il propose aussi, de manière plus terre-à-terre, d'adopter la posture de l'autruche, qui consiste à enfouir sa tête dans le sable pour échapper à la réalité

Le photographe controversé a ainsi protesté contre l'intention du candidat républicain pour construire un mur le long de la frontière avec le Mexique et de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain, si jamais il était élu. « Je n'aime pas les clôtures et les murs dans la vie », a déclaré Spencer Tunick lors sa visite à San Miguel de Allende, pour le Festival La Calaca. Il n'en est pas à son premier coup d'éclat, puisqu'il avait déjà rassemblé 100 femmes nues à Cleveland, non loin de la convention républicaine, pour dénoncer la campagne menée par le parti et son attitude complaisante à l'égard des dérapages de son candidat désigné. 

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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