L'équipe de campagne d'Hillary Clinton minimise la signification de la réouverture de l'enquête du FBI sur ses courriels

L'équipe de campagne de la candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton a tenté dimanche de minimiser la signification de la décision du Federal Bureau of Investigation (FBI) d'examiner de nouveaux courriers électroniques en lien avec l'affaire des courriels de Mme Clinton, et ce deux semaines à peine avant le jour de l'élection.

Interrogé sur la possibilité que cette affaire puisse coûter la victoire à Mme Clinton, son directeur de campagne, Robby Mook, a déclaré durant l'émission Meet the Press ("A la rencontre de la presse") qu'il considérait cette éventualité comme peu probable.

Le président de la Commission de surveillance à la Chambre des représentants des Etats-Unis, Jason Chaffetz, a annoncé vendredi que le FBI avait décidé de rouvrir l'enquête sur les courriers électroniques de Mme Clinton.

"Le FBI a pris connaissance de l'existence d'emails semblant pertinents pour l'enquête. De nouvelles investigations vont être menées,'' a tweeté vendredi M. Chaffetz.

Le directeur du FBI, James Comey, a cependant affirmé qu'il n'était pour le moment "pas en mesure de déterminer l'importance exacte de ces courriers", et qu'il ne pouvait pas encore prévoir de combien de temps les enquêteurs auraient besoin pour en achever l'examen.

Vendredi après-midi, l'équipe de campagne de Mme Clinton a appelé le FBI a donner davantage d'informations au public à ce sujet.

Après une enquête d'un an, le FBI avait recommandé en juillet dernier de ne pas engager de poursuite judiciaire contre Mme Clinton suite à l'affaire de sa messagerie privée. Le Département de la Justice avait alors décrété l'affaire close.

Au cours d'une conférence de presse en mars 2015, Mme Clinton avait reconnu avoir échangé quelque 60 000 courriers électroniques à partir d'un serveur privé au cours de son mandat dans le gouvernement Obama. Parmi ces courriels, 30 000 environs étaient de nature privés, et avaient donc été effacés. Les 30 000 autres avaient été remis au Département d'Etat en décembre 2014.

La controverse sur l'utilisation d'un serveur privé par Mme Clinton est revenue sur le devant de la scène en août 2015, lorsqu'il a été révélé que deux de ces courriels contenaient des informations confidentielles. Cette révélation avait alors déclenché une enquête fédérale destinée à déterminer si Mme Clinton avait ou non géré des informations sensibles de manière inappropriée.