Dernière mise à jour à 08h02 le 17/10
Plusieurs médias cubains ont pris note vendredi des récentes décisions de Barack Obama visant à assouplir des restrictions pesant sur le commerce, les voyages et les finances. Dans un communiqué, le président américain dit vouloir "rendre irréversible" l'ouverture des Etats-Unis avec Cuba.
Il s'agit de la quatrième série de mesures prises dans le cadre de la normalisation entamée en décembre 2014 entre les deux pays après un demi-siècle d'antagonisme.
Parmi les nouvelles mesures figure la possibilité pour les laboratoires pharmaceutiques cubains de soumettre leurs produits à la Food and Drug Administration (FDA), l'agence américaine des médicaments et de la sécurité alimentaire, et de les vendre sur le sol américain.
Les touristes amateurs de rhum et de cigare pourront en ramener chez eux autant qu'ils en voudront pour leur consommation personnelle, une décision majeure étant donné l'importance que revêt pour l'île la vente de ces produits à l'étranger.
La Havane réclamait depuis des années l'ouverture du marché américain à ses produits pharmaceutiques et traditionnels. Désormais, des médicaments contre le cancer ou le diabète pourront être prochainement commercialisés aux Etats-Unis après approbation de la FDA.
Le site officiel Cubadebate relève également que des entreprises américaines pourront désormais proposer leurs services dans le secteur des infrastructures et dans celui de la sécurité aérienne en matière d'aviation commerciale.
Autre restriction majeure levée : l'interdiction faite pendant 180 jours de charger et de décharger dans un port américain à tout navire ayant fait une escale commerciale à Cuba.
Toutes ces mesures ont été prises par M. Obama dans le cadre d'une directive présidentielle, qui permet de contourner le Congrès à majorité républicaine opposé à tout assouplissement de cet embargo économique vieux d'un demi-siècle qui frappe l'île castriste.
Sur le site de la Maison Blanche, Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale de M. Obama, écrit que cette directive "souligne l'avenir que nous aimerions voir, un avenir fait d'un engagement plus fort, d'une plus grande coopération et d'opportunités accrues pour les Américains et les Cubains".