Dernière mise à jour à 08h02 le 17/10
Le président français François Hollande a présidé samedi en fin de matinée une cérémonie d'hommage national à Nice (Alpes-Maritimes, dans le sud de la France) aux 86 victimes de l'attentat survenu le 14 juillet dernier sur la promenade des Anglais.
Les noms de chacune des personnes tuées par Mohamed Lahouaiej Bouhlel ont été énumérés et une rose blanche a été déposée par des élèves d'un lycée de Nice.
"Ce qui a été frappé le 14 juillet, c'est l'unité nationale, c'est la visée monstrueuse qu'ont les terroristes. Frapper les uns pour effrayer les autres, déchaîner la violence pour diviser, susciter la peur pour alimenter la méfiance et la stigmatisation et bien non, je vous dit non, cette entreprise maléfique échouera", a déclaré François Hollande, ajoutant que "l'unité, la liberté, l'humanité, au bout du compte prévaudront".
François Hollande a rappelé qu'il y a trois mois, "notre fête nationale, le jour où partout dans le monde la liberté est célébrée (...) Il y a trois mois, c'était une belle soirée, ces moments où les gens se retrouvent, les générations se mélangent, les enfants jouent avec insouciance, ce devait être une joie et ce fut un enfer".
"Je pense aussi aux magistrats qui ce soir-là se sont rendus immédiatement sur les scènes de crimes pour l'identification des corps et pour commencer le travail d'enquête. Il leur revient aujourd'hui en toute indépendance d'établir la vérité", a également affirmé le président français dans un contexte particulièrement sensible, puisqu'il a adressé la veille une lettre aux magistrats exprimant ses "regrets" suite aux propos rapportés dans un livre paru le 12 octobre, dans lequel il aurait évoqué la "lâcheté" des juges.
"Les victimes de cette barbarie n'avaient pas toutes la même origine, le même parcours, pas tous la même couleur de peau, pas tous la même religion, mais ils sont unis aujourd'hui par le malheur" a déploré le chef de l'Etat français.
Avant la prise de parole de François Hollande, un proche d'une victime a lu un texte, puis le chanteur français Julien Clerc a chanté la chanson "Utile", visiblement très ému. Christian Estrosi, ancien maire de Nice et président de la région PACA, a salué "les mots justes en cette circonstance" du chef de l'Etat à l'issue de la cérémonie.
Le soir du 14 Juillet, près de 30.000 personnes étaient venues assister au traditionnel feu d'artifice lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien vivant en France depuis une dizaine d'années, a foncé dans la foule à bord d'un camion de location. Daech (Etat islamique) avait ensuite revendiqué l'attaque.