Dernière mise à jour à 08h02 le 17/10
Les participants ont convenu de poursuivre leurs discussions afin d'apaiser la tension en Syrie, résultat maigre de leur réunion de plus de quatre heures à Lausanne en Suisse.
La Russie, les Etats-Unis et les principaux pays impliqués dans le conflit syriens ont pris part à cette réunion qui s'est tenue dans un hôtel de luxe à Lausanne.
Outre les chefs de la diplomatie américaine et russe, MM. John Kerry et Sergueï Lavrov, y étaient également présents les représentants de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran, de la Turquie, du Qatar, de l'Irak et de la Jordanie, ainsi que l'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.
L'atmosphère de la réunion était un peu tendue mais sans "rancoeur", a indiqué M. Kerry, à l'issue de la réunion. Son homologue russe a, de son côté, indiqué que les participants ont convenu de "prolonger les contacts" et souhaitaient lancer un processus politique en Syrie dès que possible.
Cette rencontre aurait visé à trouver une solution notamment au conflit acharné à la ville syrienne d'Alep, où l'armée du gouvernement syrien, appuyée par les raids aériens, progresse vers les quartiers occupés par les rebelles.
Lors d'une récente conférence de presse au Palais des Nations à Genève, M. de Mistura a estimé que quelque 900 djihadistes de Fatah al-Cham, l'ancien Front al-Nosra, combattaient encore dans l'Est d'Alep. L'émissaire onusien avait exprimé son intention d'accompagner personnellement ces rebelles pour leur départ d'Alep, afin d'obtenir un cessez-le-feu.
Après quelques rounds de pourparlers intersyriens, les discussions entre le gouvernement syrien et l'opposition se trouvent dans l'impasse depuis fin avril, pour raison de profondes divergences entre les deux parties.
Les Etats-Unis et la Russie ont discuté depuis un an de la question syrienne et même conclu deux accords de cessez-le-feu qui ont malheureusement tenu quelques jours seulement. Après la réunion à Lausanne, M. Kerry doit se rendre dimanche à Londres pour s'entretenir avec ses homologues occidentaux.
Depuis mars 2011, le conflit syrien a déjà fait près de 300.000 morts. Selon l'ONU, plus de 13 millions de Syriens ont besoin de l'aide humanitaire.