La Russie attend toujours la réponse des Etats-Unis à un projet d'accord sur la Syrie

La Russie attend toujours la réponse de la part des Etats-Unis à un projet d'accord sur la Syrie, après une journée d'entretiens entre les deux parties à Genève, a déclaré vendredi soir à la presse le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Cette rencontre entre les deux ministres des affaires étrangères russe et américain est la deuxième en deux semaines à Genève, sans compter celle en Chine, lors du Sommet du G20. MM. Kerry et Lavrov se sont également entretenus à plusieurs reprises par téléphone pour tenter de trouver une solution à la crise en Syrie frappée par la guerre depuis plus de cinq ans.

M. Lavrov a même laissé entendre qu'une nouvelle rencontre entre les deux parties serait nécessaire afin d'obtenir un consensus, car les négociateurs américains devaient discuter encore avec Washington.

Les entretiens de cette fois-ci entre les deux ministres visent notamment à aboutir à un accord sur la cessation des hostilités en Syrie.

Côté américain, un repsonsable américain a indiqué que les discussions avec la partie russe se poursuivraient.

Des progrès ont été obtenus sur "les propositions qui pourraient aboutir à une cessation des hostilités à travers la Syrie et à accès durable et sans entrave à l'aide humanitaire" pour les régions qui en ont besoin, a-t-il estimé, tout en admettant ne pas être en mesure de dire si un accord final peut être atteint ou non.

Les entretiens entre les Etats-Unis et la Russie, ainsi que les négociations indirectes intersyriennes se penchent sur un cessez-le-feu en Syrie, l'accès durable de l'aide humanitaire aux régions assiégées et le lancement du processus sur la transition politique.

Plusieurs cycles de pourparlers sur la Syrie ont eu lieu à Genève dans le but de trouver une solution à la crise en Syrie. Mais les négociations intersyriennes se trouvent actuellement dans l'impasse après le dernier round de négociations en avril. Des représentants de l'opposition syrienne avaient quitté la table de négociations pour "protester contre la détérioration de la situation sécuritaire en Syrie".

La Syrie est déchirée depuis 2011 par un conflit qui a fait quelque 290.000 morts et poussé au moins la moitié de sa population à quitter leur foyer.

La feuille de route, fixée par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, prévoit une période de 6 mois pour mettre en place un organe de gouvernement et élaborer une nouvelle Constitution, suivie d'une période de 12 mois pour organiser des élections présidentielle et législatives. Le compte à rebours des 18 mois a démarré le 14 mars.